La COVID-19 ne semble pas avoir freiné l’élan entrepreneurial au Canada. Près de deux millions de Canadiens (1,9 M) se sont lancés en affaires au cours de la dernière année, selon une étude sur l’entrepreneuriat de Intuit QuickBooks Canada.
Plutôt que d’être un frein, la pandémie a été un moteur d’action important pour les entrepreneurs. Ceux qui se sont lancés en affaires disent avoir été d’abord motivés par la hausse de leurs temps libres (39 %), la pression financière accrue (23 %) ou la perte de leur emploi (19 %). Ils sont aussi nombreux (55 %) à avoir eu le désir de changer de carrière.
Pour 68 % des nouveaux entrepreneurs, l’argent a été le facteur de motivation principal pour démarrer leur entreprise. La flexibilité offerte par l’entrepreneuriat a également été un argument convaincant pour plusieurs : 46 % des répondants sont motivés par la perspective d’une plus grande liberté créative et 47 % par la liberté de posséder sa propre entreprise.
Malgré une année pour le moins difficile, la majorité des entrepreneurs (73 %) et des aspirants entrepreneurs (76 %) se disent optimistes face à l’avenir.
« Je crois que [ces] nouveaux entrepreneurs canadiens seront la clé de notre reprise économique tandis que nous nous remettons des contrecoups de la pandémie », estime David Marquis, vice-président et directeur national d’Intuit Canada.
Stress élevé
Malgré cet optimisme, il n’en reste pas moins que 46 % des répondants disent avoir des inquiétudes d’ordre financier et plusieurs vivent un grand stress. Ils réalisent aussi que gérer sa propre entreprise requiert énormément de temps et d’énergie, ce qui nuit à l’équilibre travail-famille, sans parler de l’épuisement mental et émotionnel. D’ailleurs, 49 % des répondants considèrent qu’ils n’ont pas accès à suffisamment de ressources en santé mentale. Ils sont 27 % à affirmer subir une charge de travail accrue en raison de la pandémie.
La gestion des finances est le talon d’Achille de plusieurs. Seulement 33 % des répondants utilisent une solution de comptabilité ou retiennent les services d’un professionnel.
Le sondage a été mené auprès de 2 006 Canadiens en avril dernier. Parmi eux, il y en avait 589 entrepreneurs et 247 aspirants entrepreneurs, c’est-à-dire qu’ils considéraient créer une entreprise au cours des 2 prochaines années.