Carolyn Wilkins, qui doit quitter son poste le 9 décembre, s’est dite consciente que la pandémie restait une inquiétude importante dans la vie quotidienne des gouvernements et des politiciens, mais elle les a exhortés à débattre davantage au sujet de la reprise postpandémique.
Dans un discours destiné à l’École Munk des affaires internationales et politiques publiques, Carolyn Wilkins a indiqué que la reprise économique semblait inégale et que, même si la numérisation était très susceptible d’améliorer la compétitivité, il fallait reconnaître que certaines personnes et certains emplois allaient être laissés pour compte.
Selon elle, les Canadiens devraient rejeter l’idée que les objectifs économiques doivent avoir préséance sur les objectifs sociaux. À cet égard, elle a notamment évoqué le système des garderies du Québec, « un excellent exemple de politique publique qui conjugue bien les visées sociales et économiques », grâce auquel les familles ont été soutenues et un plus grand nombre de femmes a pu rejoindre le marché du travail.
Carolyn Wilkins a suggéré que le Canada pourrait être plus résilient grâce à des politiques qui favorisent le financement par actions plutôt que le financement par emprunt pour encourager la création et la croissance des entreprises.
La première sous-gouverneure croit qu’il faut lutter contre l’idée reçue voulant que l’économie soit un problème du secteur public. Les investissements du secteur privé dans des projets qui favorisent la croissance, comme la technologie verte, sont importants à plus long terme.
« Je suis bien consciente que je propose, en quelque sorte, d’explorer la face cachée de la lune, soit la vie après la pandémie, alors que les choses restent difficiles ici sur Terre », a affirmé Carolyn Wilkins dans le texte de son discours.
« La pandémie a compromis la capacité du Canada, et d’autres pays partout dans le monde, à générer une activité économique durable. Nous devons viser plus haut pour aider les entreprises à créer de bons emplois et faciliter la gestion du lourd fardeau de la dette. »