Votre client devrait-il retarder la demande de remboursement de ses paiements au titre du Régime de pensions du Canada (RPC) ? « The CPP Take-Up Decision », un nouveau rapport commandé par l’ICA et la Society of Actuaries, apporte des réponses à cette question.
Il examine les conséquences financières d’un retard de cinq ans dans le versement des prestations du RPC en se penchant sur les travailleurs qui prennent leur retraite à l’âge de 65 ans, alors qu’ils ont suffisamment d’économies pour commencer à toucher les prestations de retraite du RPC à 70 ans.
Si une personne commence à toucher des prestations du RPC après 65 ans, les paiements augmentent de 0,7 % chaque mois (8,4 % par an), jusqu’à une augmentation maximale de 42 % à 70 ans.
Plus précisément, le rapport compare la demande de prestations du RPC à l’âge de 70 ans et le rapprochement avec l’épargne des REER/FERR à la demande de prestations du RPC à l’âge de 65 ans et à l’autogestion du revenu. Dans les deux scénarios, le même niveau initial d’épargne a été utilisé pour cibler le même revenu annuel net.
L’analyse a révélé que, pour la majorité des Canadiens disposant d’une épargne suffisante dans un REER/FERR pour combler l’écart, la décision de retarder ou non les paiements du RPC dépend du rendement des investissements et de l’espérance de vie.
« Du point de vue de la trésorerie et de l’épargne, la décision de retarder les versements du RPC n’est pas influencée par les considérations qui sont normalement essentielles à la planification financière de la retraite – telles que les prestations du Supplément de revenu garanti (SRG), les impôts, le revenu de pension, les autres économies ou même le niveau de la prestation du RPC elle-même », indique le rapport.
En d’autres termes, si un client vise un seul revenu annuel net à vie et tente d’y parvenir soit en utilisant la richesse des REER/FERR pour augmenter son revenu, soit en retardant les paiements du RPC, les effets sur des facteurs tels que l’impôt sur le revenu des particuliers et l’éligibilité au SRG restent les mêmes dans les deux scénarios.
Étant donné que la décision de retarder les paiements du RPC dépend des rendements et de l’espérance de vie, le rapport conclut que, compte tenu des faibles taux d’intérêt actuels et de la longévité croissante, « retarder les paiements du RPC est clairement une stratégie financièrement avantageuse » pour la majorité des Canadiens ayant suffisamment d’économies pour combler l’écart.
En utilisant un taux d’investissement sans risque de l’inflation plus 1 %, 75 à 80 % des Canadiens seraient mieux lotis financièrement en retardant les paiements du RPC, selon le rapport.
Pourtant, plus de 95 % des Canadiens ont reçu des prestations du RPC à 65 ans ou plus tôt depuis que le régime a introduit la retraite flexible dans les années 1980, dit-il.