« Les principaux marchés immobiliers du Canada ont évolué dans des directions différentes », a déclaré Sotheby’s International Realty Canada dans un rapport publié mercredi, qui retrace le nombre de copropriétés, de maisons en rangée et de maisons individuelles vendues à plus de 1 M$ et 4 M$ dans les grandes villes canadiennes.
L’agence avait déjà prévu que Montréal serait un nouveau point chaud, qui pourrait enregistrer de nouveaux records.
Les ventes de résidences de plus de 1 M$ ont augmenté de 5 % au premier semestre de 2019 par rapport à la même période de l’année dernière. Les ventes de propriétés de plus de 4 M$ ont grimpé de 267 %, avec 11 propriétés vendues. Trois propriétés de cette catégorie avaient été vendues au premier semestre de 2018.
Les experts de l’agence ont noté une augmentation du nombre d’acheteurs internationaux, un groupe comprenant de nouveaux Canadiens, des résidents permanents et des investisseurs, selon le rapport, les taxes imposées aux acheteurs étrangers à Toronto et à Vancouver ayant redirigé les acheteurs internationaux à Montréal. Cependant, ce groupe forme toujours « un petit pourcentage de l’activité de vente globale » dans la ville, ont-ils noté.
Il y a eu « de fortes augmentations » dans les ventes de propriétés de plus de 1 M$ dans la région du Grand Toronto, où 8612 de ces résidences ont été vendues au premier semestre de l’année, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2018.
Les ventes de propriétés de plus de 4 M$ dans la région du Grand Toronto ont diminué de 19 %, ce que le rapport attribue aux vendeurs de telles maisons qui n’inscrivent pas leurs propriétés dans le Service interagences (SIA, aussi connu sous l’acronyme anglophone MLS), en faveur de ventes privées. Ce changement arrive après un changement faisant en sorte que davantage d’informations sont publiques lorsque les maisons sont vendues via le Service interagences.
Selon le rapport, les experts du secteur s’attendent à ce que cette tendance se répercute plus fortement sur les marchés immobiliers d’autres grandes villes.
Du côté du marché immobilier auparavant surchauffé de Vancouver, les ventes de propriétés de luxe ont continué de chuter en raison des retombées d’une intervention gouvernementale.
« Le marché a continué à porter le fardeau de règles hypothécaires resserrées, de multiples politiques et de taxes gouvernementales, ainsi que de vendeurs hésitants et d’acheteurs instables manquant de motivation pour s’engager dans des transactions », indique le rapport.
Les maisons vendues à plus de 1 M$ ont chuté de 33 % pour s’établir à 1308, tandis que les maisons vendues à plus de 4 M$ ont chuté de 34 %, à 73 maisons.