Si la volatilité actuelle sur les marchés financiers peut inquiéter les investisseurs, ce phénomène doit toutefois être relativisé.

Cela fait déjà plusieurs années que la volatilité est au centre des conversations en matière d’investissements.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, cette préoccupation a pris encore davantage de place. En effet, la volatilité actuelle provient de trois facteurs principaux, explique Michael Sager, vice-président responsable du domaine Multiclasse d’actifs et gestion des devises chez Gestion d’actifs CIBC, dans un vidéo publié sur le site de la firme.

Certes, la situation géopolitique en Europe, avec la guerre en Ukraine, alimente les incertitudes sur l’avenir à court terme de l’économie mondiale. Aussi, les politiques des banques centrales ont pris un virage vers le relèvement des taux d’intérêt, rompant avec la stabilité passée où les taux d’intérêt faibles étaient de mise. Enfin, la pandémie fait alterner les bonnes et les mauvaises nouvelles en matière économique, tantôt avec des accélérations, tantôt avec des ralentissements dus aux difficultés des chaînes d’approvisionnement.

Mais on ne devrait pas exagérer l’intensité de la volatilité actuelle, relativise Michael Sager. En effet, la situation actuelle n’a rien d’exceptionnel. On a déjà connu une grande volatilité dans le passé. Certes, la volatilité présente est plus élevée que la moyenne des dernières années. Mais certains facteurs qui jouent en ce moment sont transitoires, affirme l’expert. L’incidence des facteurs géopolitiques est généralement de courte durée, selon lui.

Par contre, d’autres facteurs vont alimenter la volatilité. Du côté des banques centrales, le changement de direction visant à ramener l’inflation à un niveau plus bas devrait rester. Les banques centrales réduisent l’ampleur de leurs achats d’actifs et vendront certains de leurs actifs, ce qui nourrira une certaine volatilité, reconnaît-il.

Mais même si un certain niveau de volatilité se maintient, le meilleur conseil est de regarder au-delà du court terme, pour s’assurer que le portefeuille respecte les objectifs à long terme de l’investisseur, préconise Michael Sager. On ne devrait pas se focaliser sur les pics de volatilité, car elles sont de courte durée, par définition. Mieux vaut se concentrer sur les données fondamentales à long terme, recommande-t-il.