En 2018, 108 000 millionnaires ont décidé de s’expatrier. Il s’agit d’une augmentation de 14 % en un an et plus du double du nombre de migrants économiques par rapport à 2013, selon la firme d’Afrique du Sud New World Wealth.
Le Canada fait partie des trois destinations les plus prisées avec l’Australie et les États-Unis, rapporte un article de Bloomberg, à l’inverse la Chine et la Russie qui sont les pays les moins prisés de ce type de migrants.
Le Canada a ainsi vu 4000 millionnaires venir s’installer entre ses frontières. Bien moins que les États-Unis (10 000) et l’Australie (12 000), mais tout de même plus que la Suisse (3000) qui est la quatrième destination prisée par les millionnaires.
Une bonne chose pour le pays
L’immigration des millionnaires est un bon indice sur la situation du pays. Lorsque ceux-ci quittent leur pays cela indique souvent une hausse de la criminalité, un manque d’opportunités ou des tensions religieuses, selon Andrew Amoils, responsable de la recherche chez New World Wealth.
« Cela peut être un signe de mauvaises choses à venir, car les personnes fortunées sont souvent les premières personnes à partir – elles en ont les moyens contrairement aux citoyens de la classe moyenne », a-t-il précisé.
Ainsi, cette année avec le Brexit, le Royaume-Uni a perdu 3000 millionnaires. La volatilité du côté des marchés émergents a aussi un grand impact sur les mouvements des millionnaires. La Turquie a perdu 4 000 millionnaires et 7 000 millionnaires ont quitté la Russie l’année dernière alors que le pays était sous le coup des sanctions imposées pour son annexion de la Crimée.
Au contraire, être une terre d’accueil pour les migrants est plutôt positif pour le pays. L’Australie en attire autant du fait de sa sécurité, son absence d’impôt sur les successions et ses liens commerciaux étroits avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Sa croissance soutenue et le fait qu’elle ait évité les récessions des 27 dernières années attire aussi les millionnaires.