Le dollar américain montre une nouvelle fois sa vigueur, soutenu par les perspectives de reprise économique. Le rendement du Trésor américain à dix ans a atteint 1,74% fin mars, relève Advisor’s Edge.
Et la croissance américaine se hissera à sa vitesse la plus rapide depuis près de 40 ans, à 6,4% selon le Fonds monétaire international (FMI).
Ces signaux conforteraient la puissance du dollar américain… si un autre signal n’indiquait la direction opposée : celle de la fragilisation.
En effet, les mesures de relance budgétaire prises par nos voisins du sud vont inévitablement creuser profondément leur déficit budgétaire et leur déficit commercial. Une mauvaise nouvelle pour leur devise nationale.
Les devises étrangères favorisées
À l’inverse, les devises de certains pays pourraient profiter de la relance mondiale. On parle ici des devises de pays émergents qui ont amélioré les fondamentaux de leur économie depuis le début du siècle.
De son côté, le huard a déjà rattrapé le terrain perdu en 2020. Ce dernier a profité du rebond du prix du pétrole et des produits de base. Autre bonne nouvelle pour notre devise nationale, le Canada devrait connaître une croissance économique de 5% en 2021 et de 4,7% en 2022, selon le FMI.
Il faut donc s’attendre à un gain supplémentaire du huard comparativement au dollar américain. Et d’autres facteurs pourraient stimuler encore davantage le dollar canadien.
La Banque du Canada a encore réduit ses achats d’obligations en réponse à la vigueur de la croissance économique, aux prix élevés des produits de base, et à la flambée du marché immobilier résidentiel.
Mais la vigueur du huard demeurera plus faible que celle d’autres devises. Il suffit de voir les prévisions de la croissance économique en Chine, où le FMI s’attend à un rythme de 8,4% en 2021 et de 5,6% en 2022.
Le paysage des devises internationales pourrait donc bien sortir transformé de la pandémie. Et un tel changement est souvent synonyme d’opportunités d’investissement.