Dans ce rapport, qui a été analysé par la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, le ministre des Finances dresse un portrait de la situation économique et financière de la province dans la perspective des élections générales qui se tiendront le 3 octobre prochain.
Le rapport préélectoral sur l’état des finances publiques du Québec, publié conformément à la Loi sur le ministère des Finances, émet quatre grands constats.
Il estime tout d’abord que la progression de l’activité économique amorcée en 2021 se poursuivra en 2022-2023 en dépit du conflit en Ukraine, de l’évolution de la pandémie de COVID-19 et du niveau élevé de l’inflation.
Les revenus autonomes supplémentaires dégagés grâce à la reprise économique permettront de financer et maintenir la totalité des programmes existants, assure le ministre des Finances.
Il indique que le cadre financier établi inclut des versements au Fonds des générations, dédié au remboursement de la dette du Québec, qui suivront l’horizon de prévision, soit 3,4 milliards de dollars (G$) en 2022-2023 jusqu’à atteindre 5 G$ en 2026-2027. Le Fonds devrait totaliser plus de 37 G$ à l’horizon 2027.
Le cadre financier prévoit en outre d’assurer « un financement stable et prévisible » des décisions gouvernementales prises dans le budget 2022-2023.
Le gouvernement ne craint pas à court terme les effets d’une récession qui pourraient contrecarrer ces plans. Il compte sur des provisions de 10 G$ prévues dans le cadre financier pour faire face à des aléas économiques.
La vérificatrice générale a donné son imprimatur aux prévisions présentées dans le rapport pour les trois prochaines années, estimant qu’elles étaient « plausibles ».
Le budget prévoit des améliorations annuelles de 2,3 G$ en moyenne au cours des cinq prochaines années, tout en tenant compte de l’évolution du coût des services publics.
« Nous présentons un portrait juste, prudent et responsable de la situation économique et financière du Québec qui tient compte des dernières informations disponibles et du contexte d’incertitude affectant l’économie mondiale. Nous avons utilisé une approche équilibrée combinant une saine gestion des finances publiques et un financement stable et prévisible des grandes missions de l’État », a déclaré Éric Girard à l’occasion de la présentation du rapport.
Pour l’année financière 2025-2026, la Loi sur la réduction de la dette et instituant le Fonds des générations prévoit que la dette brute ne pourra excéder 45 % du PIB alors que la dette représentant les déficits cumulés ne pourra excéder 17 % du PIB.
Au 31 mars 2026, le ratio de la dette brute au PIB devrait s’établir à 37,7 % alors que le ratio de la dette représentant les déficits cumulés au PIB devrait se situer à 15,4 %.