Les profits de Manuvie pour le trimestre clos le 30 septembre ont grimpé de 42 % par rapport à ceux de l’exercice précédent, atteignant 1,57 milliard de dollars (G$). Ce résultat était attribuable à une augmentation d’environ 22 % de son bénéfice de base en Asie, qui a permis de contrebalancer la chute du bénéfice net à domicile.
La Sun Life a pour sa part annoncé un bénéfice net de 567 M$, soit une baisse de 30 % par rapport à l’exercice précédent, ce qui a dépassé les attentes des analystes avec un bénéfice net sous-jacent de 730 M$ pour le trimestre. Néanmoins, le profit net sous-jacent de l’assureur en Asie a diminué de 15 %.
« Nos activités au Canada, aux États-Unis et en gestion d’actifs ont chacune généré une croissance de plus de dix pour cent, tandis que les résultats en Asie étaient inférieurs à ceux générés par les nouvelles affaires », a affirmé jeudi le chef de la direction de Sun Life, Dean Connor, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.
Ces dernières années, les assureurs canadiens ont ciblé l’Asie comme source de croissance, en se positionnant de manière à tirer profit de la classe moyenne en plein essor et des tendances démographiques de la région. La stratégie a porté ses fruits au cours des trimestres précédents pour les deux assureurs, en ce qui a trait à la croissance de leurs bénéfices, mais a fourni des contributions différentes au plus récent trimestre.
Néanmoins, les deux assureurs ont surpassé les attentes des analystes. La Sun Life a dévoilé un bénéfice par action ajusté de 1,20 $, contre celui de 1,17 $ attendu par les analystes interrogés par Thomson Reuters Eikon. Manuvie a affiché un bénéfice par action ajusté de 75 cents, contre celui de 67 cents attendu par les analystes.
Les actions de Manuvie ont grimpé jeudi de 89 cents, soit 4,2 %, à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 22,33 $, tandis que celles de la Sun Life ont reculé de 78 cents, soit 1,6 %, à 48,63 $.
« Bien que la capacité de Sun Life à maintenir les solides bénéfices du trimestre précédent soit positive, nous notons que la baisse séquentielle et d’une année sur l’autre de la contribution de l’Asie sera probablement perçue négativement », a souligné John Aiken, analyste chez Barclays, à Toronto, dans une note à ses clients.
« La direction a expliqué que la plus faible performance était due à la pression accrue exercée par les nouvelles activités, au recul des gains et à la hausse des dépenses résultant de l’investissement dans l’entreprise. »
Les données fondamentales de l’économie asiatique suggèrent toujours une « forte croissance », a souligné le président de la Financière Sun Life Asie, Claude Accum. Les Philippines et l’Inde ont affiché une forte croissance trimestrielle, alors qu’il y avait un certain ralentissement des ventes des courtiers à Hong Kong, a-t-il indiqué jeudi aux analystes.
« Cette croissance ne va pas émerger en ligne droite chaque trimestre, mais la croissance sous-jacente est robuste. »