L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 6,9 % d’une année à l’autre au Canada en octobre, ce qui représente une hausse identique à celle enregistrée en septembre.
Statistique Canada indique mercredi que l’augmentation des prix dans les épiceries a ralenti, mais que l’inflation a été affectée par une remontée des prix de l’essence et du coût de l’intérêt hypothécaire.
Sans les aliments et l’énergie, les prix ont progressé de 5,3 % d’une année à l’autre en octobre, après avoir augmenté de 5,4 % en septembre.
Selon Statistique Canada, la majoration des prix à la pompe a exercé une pression à la hausse sur l’IPC d’ensemble. L’agence souligne aussi que les Canadiens qui ont renouvelé leurs prêts hypothécaires ont obtenu des taux d’intérêt plus élevés.
La croissance des prix des produits d’épicerie, surtout des fruits, des légumes et de la viande, a cependant été plus faible d’une année à l’autre, ce qui a contrebalancé la pression à la hausse.
« Malgré le ralentissement de la croissance des prix, la hausse des prix des aliments achetés en magasin a continué d’être supérieure d’une année à l’autre à celle de l’IPC d’ensemble, et ce, pour un onzième mois consécutif », précise toutefois Statistique Canada.
« Les Canadiens ont payé plus, entre autres produits alimentaires, pour les pâtes alimentaires sèches ou fraîches (+44,8 , la laitue (+30,2 et la soupe (+18,4 %). »
Sur une base mensuelle, l’IPC s’est accru de 0,7 % en octobre, après avoir progressé de 0,1 % en septembre. Il s’agit de la hausse mensuelle la plus marquée depuis juin 2022.
Le salaire horaire moyen a augmenté de 5,6 % d’une année à l’autre en octobre, ce qui signifie que la hausse des prix a dépassé celle des salaires.
« Même si le pouvoir d’achat des Canadiens a diminué, l’écart a été moins prononcé qu’en septembre », nuance Statistique Canada.
Ces plus récents chiffres surviennent après plusieurs mois de baisse du taux d’inflation. Après avoir atteint un point culminant de 8,1 % en juin, l’inflation a ralenti au pays, en grande partie en raison d’une chute des prix de l’essence.
Les prix à la pompe ont toutefois connu une première hausse mensuelle depuis juin, à hauteur de 9,2 % en octobre par rapport au mois de septembre.
Le coût de la vie est une préoccupation majeure dans l’économie canadienne, car l’inflation érode le pouvoir d’achat et pousse la Banque du Canada à augmenter rapidement les taux d’intérêt, elle l’a fait six fois depuis mars.
La hausse des taux d’intérêt devrait entraîner un ralentissement économique qui, espère la banque centrale, fera baisser l’inflation.
La Banque du Canada portera une attention particulière à ce dernier bilan sur l’Indice des prix à la consommation, puisqu’elle se prépare à sa prochaine décision sur les taux d’intérêt prévue en décembre.