Le produit intérieur brut réel s’est contracté de 0,1 % en novembre, après avoir progressé de 0,3 % en octobre, a précisé l’agence fédérale.
Le recul de l’économie était conforme aux attentes des économistes dont les prévisions avaient été recueillies par Thomson Reuters.
Benjamin Reitzes, stratège en taux d’intérêt et en macroéconomie chez BMO Marchés des capitaux, a estimé que les données changeaient peu de choses pour la Banque du Canada, sauf pour renforcer l’idée que la banque centrale sera extrêmement patiente avec sa politique monétaire.
« L’économie canadienne a connu une période difficile au cours des dernières étapes de 2018, et les coupes dans la production de pétrole rendront les données du début de 2019 moins attrayantes », a écrit M. Reitzes dans un rapport.
« Cependant, cette faiblesse est pleinement attendue, et il est prévu que la croissance du quatrième et du premier trimestre sera d’environ un pour cent. »
La Banque du Canada a maintenu son taux directeur lors de sa dernière annonce à ce sujet. En prenant sa décision, la banque centrale a noté que la chute des prix du pétrole à la fin de l’année dernière pèserait sur l’économie, mais elle a ajouté que les effets de la récession s’atténueraient et que la croissance reprendrait.
Fotios Raptis, économiste principal à la Banque TD, a estimé qu’une nouvelle faiblesse du secteur pétrolier devrait continuer de peser sur la croissance globale, puisque les réductions de production obligatoires en Alberta sont entrées en vigueur en janvier.
« La chute temporaire du secteur pétrolier, conjuguée à une incertitude économique mondiale accrue, justifie la patience de la Banque du Canada », a écrit M. Raptis dans un rapport.
La contraction générale de l’économie s’est produite en dépit des gains enregistrés dans 13 des 20 secteurs industriels étudiés.
Le secteur du commerce de gros a reculé de 1,1 % en novembre, le commerce de gros de machines, matériels et fournitures ayant reculé de 2,1 %.
Le secteur de la fabrication s’est également contracté de 0,5 % en novembre, ce qui représentait sa troisième baisse en quatre mois.
Le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a reculé de 0,1 %, la hausse des activités d’extraction autres que celles de pétrole et de gaz et que celles de soutien ayant été contrebalancée par la baisse de l’extraction de pétrole et de gaz.
En excluant le pétrole et le gaz, l’extraction minière a progressé de 2,3 %, tandis que l’extraction de pétrole et de gaz a diminué de 1,6 %.
L’extraction de pétrole et de gaz par des méthodes classiques a diminué de 2,2 %, tandis que l’extraction de pétrole non conventionnelle a diminué de 0,9 %.