Plusieurs traits qui rebondissent sur le sol.
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En raison de la pandémie et du confinement, les Canadiens ont pu amasser une grande quantité d’argent et nombre d’entre eux brûlent de pouvoir le dépenser. Une bonne nouvelle pour l’économie.

La COVID-19 a mis plus de trois millions de Canadiens au chômage au plus fort de la crise. Les voyages ont été suspendus et les dépenses ont chuté. Ces annulations, les mesures de relance et les aides gouvernementales ont permis aux ménages canadiens de mettre de l’argent de côté, rapporte le Financial Post.

Depuis, la plupart des Canadiens sont retournés au travail et ont pu mettre de côté un beau pécule. La Banque du Canada estime que les Canadiens ont accumulé, en tout, 180 milliards de dollars. L’indice S&P/TSX a quant à lui retrouvé ses niveaux prépandémiques et a atteint de nouveaux sommets.

Si 15 % de ce pécule est dépensé d’ici 2023, cela donnera un bon coup de fouet à la reprise économique et cela pourrait obliger la banque centrale à relever ses taux plus tôt que prévu.

Des signes positifs

Déjà, l’on peut constater une augmentation des dépenses de consommation en vêtements et en accessoires. Ces dernières ont même dépassé les niveaux prépandémiques. Ce qui pourrait impliquer que les gens se préparent à sortir notamment au restaurant, dans les bars ou encore au théâtre ou au cinéma.

« En général, lorsque les gens achètent des vêtements, c’est presque comme s’ils se préparaient à des jours meilleurs », commente Rannella Billy-Ochieng, économiste aux Services économiques RBC.

Un autre secteur devrait bénéficier de ce surplus d’économie : le secteur des voyages. « Si vous aimez voyager et que vous n’avez pas pu le faire pendant une année entière, vous êtes prêt à faire le grand saut », souligne Susan Catto, responsable du contenu pour le Canada chez Travelzoo, ajoutant que les voyages flexibles ou remboursables se vendent bien.

Les agences de voyages constatent déjà un boom pour les destinations extérieures.

D’autres Canadiens préfèrent rester près de chez eux. La destination principale étant le chalet. La demande de locations dans des lieux de villégiature pour les vacances estivales a augmenté de 75 %, selon le site de réservation Vrbo.

En ville, les propriétaires se lancent dans les projets de rénovation. Roger Gaudet, propriétaire de Stix N Stonz Landscape, à Ottawa, constate déjà des pénuries dans tous les domaines, des piscines au bois de cèdre pour les clôtures et les terrasses.

Difficile de savoir combien de temps durera cette hausse des dépenses, mais pour le moment les signes sont encourageants pour la reprise économique.