Dans son rapport « L’économie à la demande : Atteindre le bien-être financier en toute confiance » publié le 30 juillet dernier, le groupe financier constate le passage du marché du travail canadien de l’emploi permanent à l’emploi temporaire ou contractuel à la demande.
Ainsi, selon Statistique Canada, 2,18 millions de Canadiens entraient dans la catégorie des travailleurs temporaires en septembre 2017. L’étude « Effectif 2015 : que nous réserve le monde du travail? » de Randstad Canada, datant d’avril 2017, indique pour sa part que les organisations embauchent toute une gamme de travailleurs de ce type, qui composent déjà entre 20 % et 30 % de leurs effectifs, et plus d’un employé sur quatre est un travailleur autonome.
Parmi les répondants de l’étude de BMO, 40% ont déclaré participer ou avoir déjà participé à l’économie à la demande et la plupart des propriétaires de petites entreprises (60%) ont décidé de devenir travailleurs indépendants par choix.
Dans les raisons données par les répondants pour expliquer l’intérêt de travailler à contrat, la moitié (49 %) affirme le faire pour avoir plus d’autonomie et de contrôle ou pour avoir un revenu d’appoint. Parmi les répondants, 42% optent pour ce type de contrat pour parvenir à un juste équilibre carrière/famille. Seulement 27% le font par obligation car c’est leur seul moyen de gagner un revenu.
« Depuis la crise financière mondiale de 2008, la technologie et l’automatisation ont transformé à peu près tout ce que nous faisons. La nouvelle économie du travail a également changé la façon dont les Canadiens épargnent et investissent. Le changement dans la façon dont les Canadiens embauchent ou se font embaucher signifie que les travailleurs de l’économie à la demande auront besoin de plus de temps et de planification pour atteindre leurs objectifs financiers », indique Sylvain Brisebois, directeur général et premier vice-président, BMO Nesbitt Burns.
Différences de générations
Le sondage montre toutefois que les baby-boomers, les milléniaux et les membres de la génération X divergent quant à leur façon de voir l’économie à la demande et les raisons d’y participer.
Ainsi davantage de milléniaux ont indiqué choisir ce type d’économie de façon volontaire (62%), que les membres de la génération X (58%) et les baby-boomers (54%). Mais à l’inverse, plus de baby-boomers se lancent dans ce milieu pour compléter leurs revenus de retraite (31 %) que de membres de la génération X (10 %) ou de milléniaux (9%).
On voit également que les jeunes cherchent davantage de nouveaux défis ou de changements. Ainsi, 51% des milléniaux choisissent de devenir travailleur indépendant pour cette raison contre 46% des membres de la génération X et 37% des baby-boomers.
Ce sondage a été effectué en ligne par ValidateIt Technologies Inc. pour le compte de L’Institut Info-Patrimoine BMO entre le 29 novembre 2017 et le 2 décembre 2017 auprès d’un échantillon de 1 005 travailleurs indépendants canadiens.