C’est du moins ce que prévoit l’agence de crédit TransUnion, qui a dévoilé jeudi son premier rapport prévisionnel sur l’endettement des consommateurs canadiens.

Selon les prévisions de l’agence établie à Toronto, l’endettement moyen excluant l’hypothèque devrait grimper de plus de 1000$, passant d’un montant estimé de 27 743$ au quatrième trimestre de 2013 à 28853$ à la fin de 2014.

«En moyenne, la dette totale des consommateurs canadiens devrait augmenter de 4% en 2014, ce qui serait 4500$ plus élevé que ce que nous avons observé il y a cinq ans, en 2009», dit Thomas Higgins,vice-président des services d’analyse et de prises de décision de TransUnion.

M. Higgins signale que bien que la hausse de la dette prévue en 2014 s’annonce nettement plus forte qu’en 2013, elle est comparable à l’augmentation observée au cours des dernières années.

L’endettement moyen des consommateurs canadiens devrait avoir augmenté de 0,9% en 2013 (les données ne sont pas encore disponibles). Il avait bondi de 5,9% en 2012, et avait progressé de 1% en 2011.

Les emprunts pour l’achat d’automobiles continueront d’alimenter le fardeau de la dette des consommateurs du pays, prévoit TransUnion.

Les Canadiens sont en effet plus nombreux à s’endetter pour se procurer un nouveau véhicule depuis 2012, observe l’agence. Tandis que la dette moyenne de consommation a augmenté de 5% entre le premier trimestre de 2012 et le troisième trimestre de 2013, les prêts exclusifs pour l’achat d’automobile et les prêts remboursables par versements ont augmenté de respectivement 9% et 10%.

La menace des taux

Même si les consommateurs continuent de s’endetter massivement, TransUnion croit qu’ils respecteront encore mieux leurs engagements.

L’agence prévoit que le niveau de paiements en défaut va reculer, passant de 1,76% à la fin du quatrième trimestre de 2013 à 1,66% un an plus tard.

Cela est vrai pour la majorité des produits de crédit, soit les cartes de crédit, les marges de crédit, les prêts automobiles, etc.

M. Higgins avertit toutefois qu’une hausse des taux d’intérêt aurait un effet défavorable sur les paiements en défaut.

La Banque du Canada ne devrait pas augmenter son taux directeur en 2014. Cela dit, il faudra surveiller de près la situation aux États-Unis. Une augmentation des taux d’intérêt au sud de la frontière pourrait avoir des retombées sur les taux de certains prêts hypothécaires.