Avec la pandémie, les employés sont devenus plus hésitants à demander une augmentation ou une promotion. Cela est d’autant plus vrai chez les travailleurs plus âgés, révèle une enquête menée par Indeed, rapportée par Bloomberg.
Tous les groupes d’âge sont devenus moins enclins à faire ce genre de demande, mais la proportion de travailleurs âgés de 54 à 65 ans se disant à l’aise de demander une promotion ou une augmentation a sensiblement diminué cette année. Elle est ainsi passée de 65 % à 51 %.
Indeed estime que cela pourrait s’expliquer, car les travailleurs plus âgés craignent d’être victimes d’âgisme au travail.
Une différence également entre les sexes
Le sondage d’Indeed montre également que les femmes se sentent dorénavant plus à l’aise de demander des horaires ou des lieux de travail flexibles et un emploi du temps plus souple.
« Il est probable que cette tendance soit directement liée à la pandémie, les travailleurs cherchant des aménagements pour protéger leur santé ou s’occuper de leurs enfants », a déclaré AnnElizabeth Konkel, économiste chez Indeed.
Toutefois, cette nouvelle assurance ne se reflète pas dans leurs demandes d’augmentation ou de promotion. Les femmes sont toujours moins enclines que les hommes à en demander une. Seules 58 % d’entre elles se disent à l’aise de le faire contre 74 % des hommes. Il s’agit également d’une baisse par rapport à avant la pandémie ou les pourcentages étaient alors de 66 % et 81 % respectivement.
Indeed craint donc que la pandémie n’entrave les progrès futurs en matière de réduction de l’écart de rémunération entre les sexes. Surtout que lorsqu’on demande aux employés s’ils comptent demander une augmentation ou une promotion dans les 12 prochains mois, alors que deux tiers des hommes affirment qu’il s’agirait d’un bon moment, seules 52 % des femmes pensent la même chose.
Pour mener cette étude, Indeed a interrogé 2000 Américains en décembre 2000.