Les Canadiens ne comprennent toujours pas l’impact des frais de gestion élevés sur leurs économies de retraite, selon les résultats de la dernière enquête sur les REER menée par Questrade.
La grande majorité des Canadiens (87 %) ne savent pas ou sous-estiment la différence que des frais de 2 % ou 1 % font sur leur portefeuille sur le long terme, révèle l’enquête du courtier indépendant à escompte.
Selon le calcul de Questrade, une diminution de 1 % des frais sur un horizon d’investissement typique de 30 ans pourrait se traduire par une augmentation de 27 à 29 % de l’argent dans la caisse de retraite. Parmi les sondés, 87 % ne savaient pas ou sous-estimaient largement le montant épargné. En fait, moins de la moitié des investisseurs en REER (43 %) pensent que la réduction des frais de 2 % à 1 % aura un impact important sur les rendements sur 30 ans.
Bien que la majorité des répondants (52 %) ont affirmé que les ratios de frais de gestion des fonds communs de placement (FCP) étaient excessifs par rapport au reste du monde, près de la moitié (47 %) ont révélé ne pas savoir combien ils payaient pour de tels fonds, rapporte le site MoneySense.
Parmi les sondés ne sachant pas quels frais de gestion ils paient pour leur FCP, 76 % estiment qu’il s’agit d’un excellent moyen d’investir en vue de la retraite. Le sondage de Questrade montre que 95 % des Canadiens ne sont pas au courant que les FCP ont été sous-performants au cours des cinq dernières années, ou sous-estiment l’ampleur de cette sous-performance. La gestion active continue d’ailleurs d’être à la traîne des indices à faible coût, selon le pointage de SPIVA.
Un message mieux compris par les investisseurs d’expérience
Les générations plus âgées semblent avoir mieux compris le coût de ces frais de gestion élevés sur leur portefeuille. Cela expliquerait la popularité croissante des fonds négociés en Bourse (FNB), dont les frais sont bien moins élevés que ceux des FCP, et des services de robots-conseils.
Ils sont également plus de deux fois moins nombreux que les membres de la génération Y et Z à penser que payer plus cher leur offrira de meilleurs rendements. Ainsi seuls 18 % des baby-boomers pensent cela contre 42 % des investisseurs âgés de 18 à 34 ans.
Un travail en perspective
Ce que ce sondage montre n’est évidemment pas que les FCP sont de mauvais produits pour la retraite. Certains FCP demandent des frais raisonnables pour une gestion active qui peut apporter beaucoup de valeur ajoutée, rappelle l’auteur de l’article de MoneySense.
La recherche de Questrade montre plutôt que les investisseurs manquent d’informations et mériteraient de rencontrer un conseiller qui leur parlerait davantage des placements et des frais de gestion. Une belle opportunité pour les professionnels du milieu de la finance.