Les Canadiens ont l’impression que leurs rêves de retraite s’éloignent. Le Canada a ainsi perdu deux places dans la neuvième édition annuelle du Global Retirement Index 2021 de Natixis Investment Managers, qui mesure la sécurité financière des retraités dans 44 pays.
Cette année le Canada a obtenu de moins bons résultats, dans deux des quatre catégories évaluées par l’indice, soit les finances à la retraite et la qualité de vie.
Désormais, le quart des Canadiens estiment qu’il « faudra un miracle » pour rendre leur retraite financièrement sûre, rapporte le Financial Post.
La pandémie n’est évidemment pas étrangère à cette baisse de confiance, sans parler de l’augmentation de la dette publique, la hausse de l’inflation et la faiblesse des taux d’intérêt, trois conséquences directes ou indirectes de la COVID-19 et de la réponse du gouvernement.
Ainsi 73 % des investisseurs canadiens s’attendent à ce que la dette publique croissante du pays entraîne une réduction des prestations pour les retraités. Et 47 % préviennent qu’ils peineront à joindre les deux bouts si ces prestations sont moins élevées que prévu.
Résultat : « les épargnants assument une part croissante de la responsabilité du financement de leur retraite et se tournent de plus en plus vers le secteur privé et les conseillers financiers pour obtenir de l’aide », constate l’étude.
En effet, 39 % des répondants ont accepté de retarder leur retraite, mais 34 % craignent de ne pas pouvoir conserver leur emploi.
L’inflation est citée par 74 % des sondés comme le plus grand risque et 54 % ont peur que la faiblesse des taux d’intérêt ne rende plus difficile la génération de revenus à la retraite. Une autre préoccupation pour les répondants c’est le coût des soins de santé, 66 % craignent qu’il n’épuise leurs économies.
« La pandémie a exacerbé les inégalités financières et accéléré les tendances à long terme qui érodent la perspective de sécurité de la retraite pour beaucoup », a constaté Jim Roach, vice-président senior des stratégies de retraite chez Natixis.
L’enquête révèle que les investisseurs canadiens épargnent environ 16 % de leur revenu actuel en vue de la retraite, mais 27 % en moyenne estiment que cela ne leur offrira pas une retraite confortable, dont 48 % des millénariaux et 36 % des membres de la génération X.