Les consommateurs canadiens affichent un optimisme croissant quant à leur sécurité financière comparativement au début de la pandémie, révèle l’Indice de BMO sur l’amélioration des finances.
Avec l’ouverture des frontières, ils ont davantage la possibilité de voyager et les progrès en matière de vaccination font qu’ils renouent avec des activités normales, ce qui contribue à leur optimisme. Cela fait en sorte que près de la moitié d’entre eux (42 %) se sentent plus en sécurité financièrement aujourd’hui qu’il y a un an, comparativement à la moitié des Américains (50 %).
Il y a toutefois des disparités chez les consommateurs de 18 à 34 ans. Chez les Américains appartenant à cette tranche d’âge, le sentiment de sécurité financière a diminué ce trimestre alors que chez les Canadiens du même âge, il a tendance à augmenter.
Des inquiétudes
L’Indice de BMO, qui est publié sur une base trimestrielle, a néanmoins révélé des réalités préoccupantes. Ainsi, près de la moitié des Canadiens (49 %) déclarent des dépenses excessives, comparativement à 43 % en avril dernier. Les plus fortes hausses de dépenses sont observées chez les 25 à 35 ans (de 52 % en avril à 63 %) et chez ceux âgés de 45 à 54 ans (de 41 % à 52 %).
Plus d’un tiers des Canadiens (38 %) disent qu’ils dépensent trop, de façon impulsive et qu’ils ont plus de dettes de consommation, un chiffre légèrement en hausse par rapport au trimestre précédent (34 %). La hausse de leur dette de carte de crédit les empêche d’améliorer leurs finances.
« À mesure que l’économie canadienne s’ouvre et que les provinces atteignent des taux de vaccination plus élevés, les Canadiens se sentent plus confiants dans leur situation financière, beaucoup d’entre eux ont envie de dépenser et certains adoptent des habitudes de dépenses excessives, soutient Gayle Ramsay, chef, Services bancaires courants et accroissement de la clientèle, BMO Banque de Montréal. Bien que des progrès aient été réalisés depuis le début de la pandémie, il est important pour les Canadiens de continuer à bâtir sur leurs bases financières en faisant évoluer leurs objectifs financiers et les plans qu’ils suivront pour les atteindre. »
Une majorité de Canadiens (67 %) continuent à se fixer des objectifs financiers, ce qui contribue à maintenir leur confiance.
L’indice a aussi révélé que certains consommateurs continuent de ressentir de l’anxiété face à leur situation financière, surtout ceux de la génération Z (94 %, soit une hausse de 5 points par rapport au précédent trimestre). Les Canadiens âgés de 45 à 64 ans sont, eux, de plus en plus préoccupés par les dettes de cartes de crédit ou le paiement des factures mensuelles. Les femmes sont aussi plus inquiètes que les hommes pour ce qui est de payer les factures mensuelles (61 % contre 53 %), les coûts du logement (73 % contre 65 %) et les dépenses familiales (68 % contre 61 %).
Pour réduire le stress financier, il faut revenir aux conseils de base :
- Réévaluer son budget
- Vérifier l’état de ses dettes pour élaborer un plan de remboursement
- Faire un bilan régulier de sa situation financière, surtout en période d’incertitude
- Vérifier sa cote de crédit
- Constituer un fonds d’urgence
- Consulter un planificateur financier qui aidera à définir des objectifs financiers et les mesures à prendre pour les atteindre.