Plus de la moitié des Canadiens (55 %) s’inquiètent de l’inflation, car leurs revenus ne la suivent pas, montre l’étude trimestrielle de TransUnion Canada sur le pouls des consommateurs.
Résultat : 69 % des sondés citent l’inflation quand on leur demande une des principales préoccupations concernant les finances des ménages au cours des six prochains mois. Près du tiers (29 %) craignent d’ailleurs que les finances de leur ménage n’en pâtissent dans la prochaine année, soit une hausse de cinq points de pourcentage par rapport à l’an dernier, rapporte Financial Post.
« Nous constatons une perte de confiance chez les Canadiens en raison des inquiétudes persistantes concernant l’augmentation du coût de la vie, déplore Matt Fabian, directeur de la recherche et du conseil en services financiers chez TransUnion, dans un communiqué de presse. Plus de la moitié des Canadiens interrogés ont indiqué que les augmentations de l’inflation dépassent leurs revenus. »
De leur côté, 81 % des Canadiens confient que leurs revenus sont restés inchangés ou ont augmenté au cours du dernier trimestre. Mais malgré cela, 41 % des répondants décrivent les finances de leur ménage comme pires que prévu.
« Bien que la plupart des Canadiens s’attendent à ce que le revenu de leur ménage reste le même ou augmente, les Canadiens adoptent une approche pragmatique pour gérer les finances de leur ménage, continue Matt Fabian. Beaucoup épargnent davantage et dépensent moins, très probablement pour tenir compte des hausses de prix et anticiper l’impact d’une éventuelle récession. »
Les consommateurs ont donc modifié leur comportement en matière de dépenses et d’épargne. Plus de la moitié (54 %) ont réduit leurs dépenses discrétionnaires, 21 % ont fait en sorte de rembourser plus rapidement leurs dettes et un même pourcentage se sont attelé à étoffer leur fonds d’urgence.
Malgré cela, les sondés craignent de ne pas pouvoir faire face à leurs factures ou prêts actuels. Le quart d’entre eux estiment qu’ils seront dans l’incapacité de payer intégralement au moins une de leurs factures ou un de leurs prêts actuels.
Les Canadiens s’attendent à des changements dans les pressions sur les dépenses des ménages au cours du prochain trimestre. Ils prévoient dépenser davantage pour :
- les factures et les prêts (27 %),
- les services numériques (16 %),
- les achats au détail (15 %),
- les frais médicaux (13 %),
- les dépenses discrétionnaires (12 %),
- les fonds de retraite et les placements (10 %)
- et les gros achats (10 %).
L’étude a été menée en août 2022 auprès de 1058 consommateurs canadiens.