La majorité des investisseurs canadiens (80 %) ont changé leurs priorités financières durant la pandémie et la plupart s’appuie davantage sur l’avis d’experts financiers, révèle une étude publiée par Investment Planning Counsel.
La peur de manquer d’argent
Au Canada, ce sont huit investisseurs sur dix qui ont réévalué leurs priorités depuis le début la crise pandémique. Près de la moitié d’entre eux déclarent que la stabilité des revenus, les flux de trésorerie à court terme et la solidité de leur épargne-retraite sont désormais plus importants pour eux.
Quelque 40 % des investisseurs sondés s’inquiètent de manquer d’argent avant la fin de leur vie et 20 % d’entre eux ont modifié un de leurs objectifs de vie parce qu’ils le considèrent maintenant comme inatteignable.
La pandémie augmente la nécessité du conseil
L’étude indique aussi que les trois quarts des répondants (74 %) estiment qu’ils auront besoin de conseils financiers afin d’assurer leur prospérité financière.
Parallèlement à cela, un investisseur canadien sur trois déclare communiquer plus fréquemment avec son conseiller depuis le début de la pandémie.
« Les Canadiens ont connu de rudes épreuves cette année ; il n’est donc pas surprenant qu’ils examinent sérieusement leur situation financière et réévaluent leurs priorités, affirme Chris Reynolds, président et directeur général d’Investment Planning Counsel dans un communiqué. La planification à long terme sera toujours importante, mais en raison des changements imprévus brusquement survenus dans les situations personnelles ou familiales, les cycles de planification sont raccourcis. De ce fait, les Canadiens souhaiteront communiquer plus souvent avec leurs conseillers afin de réévaluer leurs plans et de demander leur avis. »
L’accès aux conseils modifié
Sans surprise, la pandémie a également modifié la manière dont les investisseurs souhaitent accéder à des conseils professionnels, pointe l’enquête.
Au moment de choisir un conseiller, la majorité des répondants (93 %) estiment qu’il est important de travailler avec quelqu’un qui connaît leur situation personnelle. Et plus de la moitié (60 %) mentionnent que le fait de pouvoir communiquer à distance avec leur conseiller est un facteur de plus en plus déterminant.
« Grâce aux technologies numériques, les conseillers peuvent rencontrer un client selon ses préférences tout en continuant à lui fournir des conseils détaillés par le biais d’une expérience de planification interactive », explique Sam Febbraro, vice-président exécutif, Services aux conseillers d’Investment Planning Counsel.
Sam Febbraro conclut en soulignant qu’« alors que les Canadiens réévaluent leurs priorités, les conseillers en services financiers jouent un rôle primordial en les aidant à prendre les décisions relatives à leurs buts à court et à long terme. »
L’étude a été réalisée auprès de 1 000 investisseurs canadiens détenant 100 000 $ ou plus d’actif investi datant d’au moins 30 ans. Les résultats proviennent de 700 répondants faisant affaire avec un conseiller en services financiers, 93 avec une plateforme virtuelle de placement et 207 avec un représentant ou un planificateur financier d’une institution bancaire. Le sondage s’est déroulé entre le 13 et le 27 août 2020.