Le grand patron de la Banque TD a prévenu jeudi que la hausse du taux d’imposition des sociétés ciblant les institutions financières, annoncée dans le budget fédéral de la semaine dernière, « pourrait avoir des conséquences imprévues ».
Lors de l’assemblée annuelle des actionnaires de la banque, le chef de la direction, Bharat Masrani, a affirmé que le gouvernement fédéral avait choisi de « cibler » le secteur bancaire canadien avec cette mesure.
Le budget de 2022 des libéraux comprenait une hausse de 1,5 point de pourcentage du taux d’imposition sur les profits bancaires supérieurs à 100 millions de dollars (M$), ainsi qu’un impôt ponctuel de 15 % sur les revenus imposables supérieurs à 1 G$ pour l’exercice financier 2021, une décision qui, selon les dirigeants des grandes banques canadiennes, pourrait nuire à la compétitivité du Canada sur la scène mondiale.
Bharat Masrani a également exhorté le gouvernement canadien à « réduire les déficits accumulés pendant la pandémie et à se concentrer sur la croissance » dans un contexte de montée en flèche de l’inflation et de difficultés persistantes de la chaîne d’approvisionnement.
Le financement de projets de combustibles fossiles et la stratégie climatique de la TD ont été abordés à plusieurs reprises au cours de l’assemblée, à l’instar des précédentes réunions d’actionnaires de banques canadiennes ces deux dernières semaines.
L’inégalité du partage des richesses et l’écart de rémunération dans les grandes organisations entre les cadres et les travailleurs moyens ont également été évoqués, en particulier lors d’une demande pour que la banque publie ses ratios de rémunération.
La TD a annoncé mercredi, dans une note interne, une augmentation de salaire de 3,0 % pour la plupart de ses employés non-cadres, à compter du 1er juillet.