Un homme d'affaire sautant par dessus un gouffre.
sentavio / 123rf

Dans un panorama publié sous les auspices de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), Strategic Insight met le doigt sur ces défis d’aujourd’hui et de demain.

Démographie

Débutons par le premier, d’ordre démographique. Les 65 ans et plus sont désormais plus nombreux que les moins de quinze ans.

Selon Strategic Insight, gestionnaires de fonds et distributeurs sont confrontés au dilemme suivant : comment répondre aux besoins des 65 ans et plus qui cherchent à préserver leur capital via l’aide de conseillers expérimentés, tout en s’outillant pour s’attirer la faveur des jeunes consommateurs nés après 1992 en phase d’accumulation et qui veulent accéder à des outils de gestion d’actif sur Internet ?

D’après cette société-conseil, « plusieurs » firmes choisiront de se spécialiser dans l’un ou l’autre de ces deux grands segments, au même titre que certaines ont déjà concentré leurs offres de services vers les clientèles plus fortunées en laissant de côté les individus peu fortunés.

Offre pléthorique

Il devient de plus en plus difficile de différencier l’offre de produits entre manufacturiers de fonds négociés en Bourse (FNB). Il y a un effet d’imitation, amplifié par l’arrivée récente, sur ce terrain, de manufacturiers de FCP.

Que pourrait-il en résulter ? Strategic Insight prévoit une inévitable phase de « consolidation » parmi les manufacturiers de FNB.

Distribution

Peu à peu, les réseaux de distribution bancaires établissent leur suprématie auprès des consommateurs. Fin 2017, ces réseaux comprenaient, à l’échelle canadienne, 12 000 conseillers et représentants. Ils captent environ 485 G$ en actif sous gestion.

Face à eux, les réseaux indépendants et leurs 551 G$ en actif sous gestion. En 2017, ces réseaux indépendants comprenaient 83 courtiers de fonds communs de placement et d’investissement, dont cinq avec force de vente dédiée. En 2012, il y en avait 108, ce qui représente une baisse de 23 % en cinq ans.

De ces deux types de réseaux, celui des indépendants est celui dont les FCP pèsent le plus lourd, soit environ 90 % de l’actif sous gestion.

Pour leur part, les réseaux de distribution bancaires ont réussi à développer leur offre et à l’élargir. Ce faisant, ils ont aussi diminué les références de clients à leurs firmes de courtage de plein exercice.

D’après Strategic Insight, les réseaux de distribution bancaires capteront 947 G$ d’actif en 2026. Ils dépasseront alors facilement les réseaux indépendants qui afficheront 748 G$ en actif sous gestion.

Voilà quelques-uns des défis relevés dans l’étude intitulée Canadian Investment Funds Industry : Recent Developments and Outlook.