Les économistes aiment, eux-aussi, jouer les «gérants d’estrades»

Près d’un économiste sur deux, soit 50,4%, pense que la Banque du Canada devrait hausser de nouveau son taux directeur, et ce, au risque de freiner la consommation et l’investissement, selon un sondage mené par l’Association des économistes québécois au sujet de l’actualité économique.

Selon les économistes interrogés, la piste la plus prometteuse pour améliorer la gestion des finances publiques au Québec est, à 44,1 %, de procéder à une évaluation rigoureuse de l’efficacité des programmes de dépenses et, à 33,1 %, une lutte plus vigoureuse contre l’évasion fiscale.

Lorsqu’on leur a demandé « quelle est la piste la plus prometteuse pour améliorer la gestion des finances publiques au Québec? » les économistes de l’Association des économistes québécois en avaient long à dire. Parmi les suggestions récoltées, on retrouve  » Faire des médecins des salariés de l’État », « Ramener le salaire des médecins à un niveau compatible avec un régime public (couper au moins de moitié) », « Penser à long terme: investir dans l’éducation et la prévention en santé » et « Créer des agences qui administreraient les grands programmes (éducation, santé, transport, etc.) à distance des élus ».

Sans surprise, l’option la plus populaire chez les économiste quant aux mesures pour venir en aide à la presse écrite est, à 45,7 %, « Imposer davantage les revenus provenant de la publicité sur les réseaux numériques ». La deuxième option la plus populaire, à 16,5 %, est « laisser le marché fonctionner librement sans intervention gouvernementale ».

Un maigre 3,9 % des économistes sondés croient qu’on devrait interdire l’usage des cryptomonnaies. Parmi les autres mesures que le gouvernement fédéral devrait prendre pour encadrer la progression des cryptomonnaies, 43,3 % des économistes sondés soutiennent qu’on devrait sensibiliser les usagers aux risques que présentent ce type d’investissement.

Pas moins de 74 % des économistes québécois jugent l’endettement des ménages québécois « préoccupant » alors que 16 % l’estiment « très préoccupant ».