Les données d’un nouveau rapport de Statistique Canada montrent que sur une période de cinq ans dans les années 80, les familles restaient dans leur tranche de revenu dans une proportion de 25,5%, en comparaison de 32,6% pour la période de 2011 à 2016.
L’étude, qui a segmenté les familles en déciles – tranches de 10% – sur la base du revenu familial après impôt, montrent que les familles les plus riches et les moins nanties, ainsi que les personnes âgées, sont celles qi sont le moins susceptibles de voir évoluer leur situation en matière de revenu.
«Les contribuables de tous les déciles de revenu ont connu une immobilité croissante au fil du temps, mais la réduction de la mobilité des revenus était plus importante pour les déclarants dans la partie inférieure de la répartition du revenu», a déclaré Statistique Canada.
« Dans un contexte d’immobilité croissante, les contribuables des déciles inférieurs ont moins tendance à augmenter », lit-on dans le rapport de Statistique Canada. « En revanche, les contribuables des déciles supérieurs sont moins susceptibles de baisser. »
La diminution de la mobilité des revenus résulte à la fois d’une baisse de la mobilité ascendante et d’une réduction de la mobilité descendante, a indiqué l’étude.
Au début des années 80, 40,5% des familles ont grimpé dans l’échelle des revenus, alors qu’entre 2011 et 2016, seulement 35,0% des familles se sont retrouvées à grimper.
Statistique Canada a souligné que les immigrants sont plus susceptibles de bénéficier d’une mobilité ascendante. De 2011 à 2016, 44,7% des familles d’immigrants ont grimpé d’une catégorie de revenu, comparativement à seulement 32,8% des familles nées au Canada.
Dans le même temps, la mobilité à la baisse a également légèrement diminué.
Dans les années 80, 34,0% des familles sont passées dans l’échelle des revenus sur une période de cinq ans – passant à 32,5% pour la période allant de 2011 à 2016.
Les immigrés ont également surperformé les familles nées au Canada dans cette région: seulement 26,0% des familles immigrées ont perdu l’échelle des revenus entre 2011 et 2016, contre 33,9% des familles nées au Canada.