Les gestionnaires de fonds de couverture font évoluer leurs pratiques, eux qui font souvent l’objet de critiques en raison de frais élevés et de stratégies d’investissement gardées secrètes.
Ainsi, l’étude démontre qu’ils s’éloignent de plus en plus du modèle standard de rémunération appelé « 2 et 20 », soit des frais de gestion correspondant à 2 % de l’actif et 20 % des profits générés. Ils explorent « de nouvelles façons de négocier les frais pour arriver à un meilleur alignement entre les intérêts de la firme et ceux des clients ».
De nouveaux modèles de rémunération
Une nouvelle tendance apparaît : les frais de gestion par paliers. Grâce à cette méthode, les investisseurs bénéficient de rabais à mesure que la firme accroît ses actifs sous gestion. Le sondage, réalisé auprès de 118 gestionnaires de fonds de couverture ayant un actif sous gestion total de 440 G$ US, démontre qu’un peu plus du tiers des répondants (35 %) offrent de tels rabais à leurs clients.
Par ailleurs, près de 40 % des fonds de couverture incluent des taux minimaux à partir desquels la rémunération au rendement commence à être facturée aux clients.
Les frais de gestion standards, eux, se situent en moyenne à 1,3 % de l’actif sous gestion, et à 1,4 % pour les fonds lancés au cours des 12 derniers mois. Près de 80 % des gestionnaires sont prêts à réduire les frais de gestion en échange d’une rémunération au rendement plus élevé.
Des offres personnalisées
Une pratique qui gagne du terrain : la personnalisation de l’offre. Plus de la moitié des gestionnaires interrogés estiment que des solutions personnalisées sont essentielles pour renforcer l’harmonisation avec les investisseurs, ce qui représente une nette augmentation par rapport au sondage mené en 2016, alors que 14 % des répondants avaient exprimé le même point de vue.
De manière plus générale, 75 % des gestionnaires visent un engagement à plus long terme entre les investisseurs et les firmes de gestion.
« Les intérêts des investisseurs et des gestionnaires ne sont plus uniquement alignés sur des accords de rémunération, affirme Jack Inglis, PDG de AIMIA. Un partenariat basé sur la collaboration et des communications claires permet d’adopter une approche personnalisée, axée sur les solutions, qui répond aux attentes des investisseurs. »