La volatilité sur les marchés qui est apparue dans les derniers mois de 2018 n’a pas été profitable à certaines des plus grandes fortunes mondiales. Le classement de ces fortunes a ainsi subi quelques modifications en 2018 selon les succès, les mauvais coups, les scandales ou tout simplement les mouvements qui ont perturbé les marchés financiers.
Bloomberg, connu pour son Bloomberg Billionaires index, qui classe quotidiennement les personnes les plus riches du monde, vient de publier une analyse des gagnants et perdants de 2018.
Pour la deuxième année consécutive, le grand gagnant selon Bloomberg est Jeff Bezos, le PDG d’Amazon qui est également connu comme étant l’homme le plus riche du monde. En deux ans, sa fortune est passée de 24 milliards de dollars américains (G$ US) à 123 G$ US. Toutefois, même lui a été « perdant » au second semestre de 2018 puisque depuis son pic en septembre, Bezos a vu sa fortune chuter de 45 G$, ce qui ne lui a toutefois pas coûté sa place de premier du classement.
De l’autre côté, Mark Zuckerberg a été le grand perdant de l’année 2018. Pris entre les crises et les scandales, le créateur de Facebook a vu sa valeur nette chuter de près de 20 milliards de dollars américains. Sa fortune s’élève maintenant à 53,8 G$ US. Il occupe ainsi la septième place du classement, juste derrière le Mexicain Carlos Slim, dont la fortune est estimée à 56,2 G$ US.
Les mentions honorables
Bloomberg est également revenu sur deux milliardaires qui ont fait leur entrée dans le classement en 2017 et ont réussi à améliorer leur fortune en 2018 grâce à leurs entreprises respectives. L’Américain fondateur du jeu Fortnite , Tim Sweeney, a ainsi vu sa fortune atteindre 7,2 G$ US. Le Texan Autry Stephens a atteint 11,4 G$ US grâce à la valorisation de son entreprise pétrolière Endeavour Energy Resources.
Toutefois, si ces deux milliardaires ont su tirer leur épingle du jeu, il est intéressant de noter que 500 des personnes les plus riches du monde ont perdu au total plus de 450 G$ US cette année. Un renversement brutal par rapport à l’année 2017 où ils avaient ajouté 1000 G$ US à leur fortune accumulée.
Certaines nationalités avantagées
Selon Bloomberg, les milliardaires américains ont été les grands perdants de l’année. Ils ont ainsi connu une perte totale de 76 G$ US, en grande partie à cause de la déroute du marché en décembre.
À l’inverse des Américains, les milliardaires de Singapour sont ceux qui s’en sont le mieux sortis grâce à un effet de change favorable. Ils ont gagné 2,5 G$ US ce qui amène la valeur totale des plus grandes fortunes de ce pays à un total de 38 G$ US.
En Chine, malgré la guerre commerciale et une perte totale de 76 G$ US, certains milliardaires s’en sont bien sortis. C’est ainsi le cas de Lei Jun, fondateur de Xiaomi Groupe, une entreprise qui fabrique des Smartphones. Il a ainsi ajouté 8,6 G$ US à sa fortune.
Toutefois, trois Chinois font partie des dix plus grands perdants de l’année :
- Wang Jianlin, propriétaire du conglomérat Dalian Wanda Groupe
- Ma Huateng, fondateur de Tencent Holdings
- Jack Ma, qui est à la tête d’Alibaba.
Finalement, une cinquantaine de milliardaires sont sortis du Bloomberg Billionaire Index en 2018 dont onze Chinois, neuf Américains et quatre Russes. Treize milliardaires, qui faisaient partie du classement, sont morts. C’est ainsi le cas de Paul Allen, le cofondateur de Microsoft.