Les investisseurs canadiens obtiennent à peine la note de passage en matière de connaissances financières, révèle une enquête récente publiée par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO).
Les plus de 2 500 investisseurs interrogés n’ont pu répondre correctement qu’à 53 % des 27 questions relatives aux placements, en moyenne. Les investisseurs autonomes sont ceux qui ont obtenu le meilleur score (59 % de réponses correctes en moyenne), les investisseurs travaillant avec des conseillers ont obtenu 52 % et ceux travaillant avec des conseillers-robots 49 %.
Le sujet pour lequel tous les investisseurs ont donné le plus de réponses correctes était les comptes enregistrés (69 % de réponses correctes en moyenne), tandis que le sujet pour lequel il y a eu le moins de réponses correctes était les coûts d’investissement (36 %). Des recherches antérieures de la CVMO ont révélé que de nombreux investisseurs ne comprennent pas ce qu’ils paient d’après leurs rapports annuels sur les frais.
Trois investisseurs sur dix étaient trop confiants quant à leurs connaissances en matière d’investissement, et 29 % n’ont pas atteint le niveau de connaissances attendu en matière d’investissement. Les hommes, les investisseurs âgés de 18 à 34 ans et les clients des conseillers-robots sont ceux qui ont eu tendance à faire preuve de la plus grande confiance.
Les connaissances financières autoévaluées de certains investisseurs ont diminué après avoir répondu à l’enquête. Près du tiers des participants (31 %) ont revu leur estimation à la baisse après avoir répondu aux 27 questions. Les investisseurs âgés de 18 à 34 ans étaient les plus susceptibles de corriger leur estimation, mais 52 % ne l’ont pas fait.
Le rapport a appelé cela l’effet de « dé-biaisement », notant que le fait de donner à un investisseur des exemples pratiques de lacunes en matière de connaissances peut être utile pour faire correspondre les attentes à la réalité.
Dans le même temps, 14 % des investisseurs ont dépassé leurs attentes en matière de connaissances. Les femmes, les personnes âgées de 55 ans et plus et les clients de conseillers ont eu tendance à faire preuve d’un manque de confiance en leurs connaissances.
Malgré ces résultats, le Canada affiche l’un des taux de littératie financière les plus élevés au monde, avec un score de 68 % sur un sous-ensemble de questions que l’OCDE utilise pour évaluer la compréhension financière. En comparaison, des pays comme l’Australie, l’Allemagne, Israël et le Royaume-Uni obtiennent des résultats allant de 55 % à 75 %.
Le sondage a été conçu par le Bureau des investisseurs de la CVMO et réalisé en ligne par Innovative Research Group entre le 21 septembre et le 4 octobre 2021. Une marge d’erreur ne peut être attribuée aux sondages en ligne.