Son document de 183 pages, publié au printemps, proposant la fin de l’utilisation des énergies fossiles a incité plusieurs institutions catholiques américaines à délaisser les investissements ayant une forte exposition au charbon et à d’autres sources d’énergie émettant des gaz à effet de serre.

Les catholiques possèdent des actifs se situant à plus de 150 milliards de dollars américains (G$), selon les données relevées par le WSJ.

Les organisations catholiques ont demandé à plusieurs sociétés importantes, dont la Bank of America et la Kraft Foods Group, de fournir plus d’informations sur leur émission de gaz carbonique et l’impact environnemental de leur entreprise.

La Bank of America a considéré que les demandes des groupes catholiques « impliqueraient la mobilisation de ressources considérables sans offrir des données utiles », d’après ce que rapporte le WSJ.

À terme, les investisseurs catholiques pourraient délaisser les entreprises qui ne répondent pas aux critères environnementaux qu’ils mettent de l’avant.

Ils n’hésiteront pas à le faire. À preuve, le 5 juin dernier, les dirigeants de la communauté Oblate International Pastoral Investment Trust, ont voté une résolution indiquant qu’elles n’investiraient pas dans les sociétés grandement impliquées dans le charbon et les sables bitumineux. La communauté possède 400 millions de dollars américains.

L’Université Georgetown, un des 225 collèges et universités catholiques basés aux États-Unis d’Amérique, a également emboîté le pas le mois dernier en indiquant qu’ils n’investiraient plus dans les sociétés de charbon. L’université avait pas moins de 1,4 G$ d’actif en juin 2014.

L’appel du pape François a été entendu par les associations catholiques qui continueront à mettre de la pression sur les entreprises en exigeant des rapports détaillés de leur pratique environnementale.