Voici un aperçu des risques auxquels chaque institution financière est confrontée, selon le recensement effectué par MEDICI, une agence d’information dédiée au secteur de la fintech.
Les risques de marché
Les actions des banques peuvent fluctuer à la baisse en raison des mouvements du marché, un risque courant dans le secteur des services financiers. Si les pertes entraînées par la variation des taux d’intérêt peuvent être atténuées avec un bon système de gestion du passif, il faut aussi tenir compte du risque lié aux capitaux propres qui découle de la variation du cours des actions. Les banques qui ont accepté des capitaux propres à l’égard du versement de prêts peuvent y être exposées. Le risque lié aux produits de base découle de la variation des prix de ces produits en fonction de l’offre et de la demande. Entre-temps, le risque de change est dû à la variation de la valeur de l’actif ou du passif de la banque. Parallèlement, le risque de change découle de la variation de la valeur des actifs ou des passifs de la banque.
Le risque de conformité
En cas de non-respect des règles et réglementations mises en place par les organismes de réglementation, la banque s’expose à des sanctions légales ou réglementaires ou à une perte financière importante. La réputation de la banque est alors en jeu. Les institutions financières doivent élaborer, communiquer et gérer les politiques de conformité dans toutes leurs unités d’affaires.
Le risque d’entreprise
C’est le plus fréquent parmi tous les risques qui prévalent dans le secteur bancaire, selon MEDICI. Comme tout autre entreprise, les institutions financières ont besoin de stratégies commerciales fortes et tournées vers l’avenir, au risque d’être incapable de générer des bénéfices correspondants aux cibles fixées. Savoir s’adapter à un environnement en mutation évite de se laisser distancer par les concurrents.
Les risques propres à l’open banking
Un écosystème bancaire ouvert, l’open banking, selon lequel les institutions financières à ouvrir leurs systèmes d’information et à donner accès à leurs données clients, a pour objectif de rationaliser les opérations et d’améliorer l’expérience client. En contrepartie, il expose davantage les participants aux cyberfraudes. Une gestion proactive de la cybersécurité est primordiale afin de prévenir et de contrer les attaques de pirates informatiques, celles-ci pouvant entraîner des dommages à la fois financiers et de réputation.
Le risque de réputation
La confiance des consommateurs envers leur institution financière est essentielle à son bon fonctionnement. Or, les situations qui risquent de porter atteinte à la réputation sont nombreuses et l’image d’une banque peut être ternie avec ou sans preuve d’actes répréhensibles. La vigilance est de mise.
Le risque systémique
Il diffère des autres risques auxquels sont confrontés les institutions financières puisqu’il concerne plus d’un établissement à la fois. Il constitue un risque grave — sur lequel les banques ont parfois peu de contrôle — puisqu’il peut paralyser l’ensemble du système financier même s’il n’entraîne pas des pertes individuelles au départ.
D’autres risques peuvent affecter la bonne marche des affaires, seln MERICI : des pertes financières dues au non-respect par les emprunteurs de leur obligation de paiement, les cyberfraudes qui mettent à risque l’intégrité des données, un manque de liquidité dû, entre autres, à la hausse des actifs non productifs de même que des risques opérationnels causés par des contrôles internes inefficaces et inadéquats. Tous ces risques peuvent être atténués par une base de capital solide et des processus internes et externes éprouvés et soumis à des audits.