Citant la Banque du Canada, selon qui la proportion de nouveaux emprunteurs à haut risque était inférieure à 5 % à Québec et à 15 % à Montréal entre 2013 et 2015, en comparaison à 30 % et plus observé à Calgary, Vancouver et Toronto, VMBL estime que cette « prise de risque excessive plus faible devrait contribuer à réduire la sensibilité des ménages québécois dans l’éventualité qu’un choc économique négatif survienne ».

En contrepartie, VMBL constate que les ménages propriétaires au Québec ne profitent pas d’un effet de richesse aussi important que les résidents de la Colombie-Britannique et l’Ontario. VMBL estime même qu’il sera « de plus en plus difficile de connaître une autre période prolongée pendant laquelle les ménages québécois puissent compter sur une forte hausse de la valeur de leur propriété ». Une situation attribuée au vieillissement de la population, ainsi qu’au « recul du nombre de premiers acheteurs âgés de 25 et 34 ans, qui s’est amorcée en 2015 ».

VMBL rapport que par ailleurs que la plupart des segments du secteur des services se portent bien, qu’il s’agisse du PIB réel, de l’emploi ou des exportations, et surpassent de loin la croissance observée dans les secteurs des biens.

« Sur le plan budgétaire, il est important que les investisseurs se rappellent que la province de Québec est relativement bien placée pour faire face aux vents contraires à l’échelle mondiale », signale VMBL.

Citant le dernier Rapport mensuel sur les opérations financières, VMBL constate que le gouvernement a affiché un excédent budgétaire de 1,65 milliard de dollars (G$) pour l’exercice 2015-2016. Un excédent qui s’établit à 1,8 G$ en ajoutant la provision inutilisée pour éventualités de 150 M$. Il s’agit, selon VMBL, d’un résultat qui reflète une saine croissance des revenus autonomes et une très légère hausse du côté des dépenses de programmes.

C’est lors de sa mise à jour budgétaire, prévue cet automne, que le gouvernement du Québec indiquera de quelle manière il utilisera cet excédent de 1,8 G$. VMBL estime que trois options s’offrent au gouvernement du Québec.

D’une part, le gouvernement pourrait utiliser cet argent comme coussin financier afin de maintenir un budget équilibré durant les années à venir, dans l’éventualité où des perturbations économiques à l’échelle mondiale mèneraient à des revenus budgétaires inferieurs aux prévisions.

D’autre part, VMBL estime que si la reprise de l’économie mondiale poursuit sa route au même rythme, « une partie de l’argent pourrait servir à financer de nouveaux allègements fiscaux pour les particuliers dans la mesure où le gouvernement du Québec a confiance d’afficher des excédents budgétaires récurrents de cette ampleur ».

Finalement, l’autre option qui s’offre au gouvernement du Québec, et qui pourrait être celle « préférée des détenteurs d’obligations, consisterait à verser des sommes additionnelles au Fonds des générations », c’est-à-dire une accélération du rembourser de la dette à long terme.