Les personnes ayant un revenu élevé et un diplôme d’enseignement supérieur ont davantage tendance à investir en bourse que les Américains moins fortunés. À cause de cela, les travailleurs gagnant moins de 50 000 dollars par années ont davantage de mal à préparer leur retraite, révèle une récente étude de Money Crashers.
Ainsi, presque la totalité (92 %) des personnes à hauts revenus (celles gagnant plus de 250 000 $ par an) et les trois quarts des diplômés de l’enseignement supérieur (75 %) investissent en bourse, alors que seulement 30 % des personnes à faible revenu (les personnes gagnant moins de 20 000 $ par an) et 32 % des diplômés de l’enseignement supérieur ou moins y investissent, selon l’étude 2020 Wealth Gap and Investing Study.
« Le marché boursier est l’un des principaux moteurs de la croissance économique et de la richesse, souligne Andrew Schrage, cofondateur et PDG de Money Crashers. Ce que nos conclusions démontrent, cependant, c’est que le marché boursier ne profite qu’à ceux qui ont une place à la table. Les personnes qui n’investissent pas sont laissées pour compte, et le cycle se répète. Par conséquent, il y a un grand déséquilibre entre ceux qui pourront prendre leur retraite en toute sécurité et ceux qui ne le pourront pas. »
Moins de confiance chez les pauvres
Le sondage de Money Crashers montre également que la majorité des Américains à faible revenu considèrent que la bourse est injuste. Ainsi les deux tiers d’entre eux (66 %) estiment que la bourse favorise les riches et les initiés à l’industrie. Chez les personnes aisées, cette proportion tombe à 32 %.
Finalement, la recherche montre que la confiance en épargne-retraite augmente avec les revenus et le niveau d’éducation.
Ainsi, 79 % des personnes à faible revenu n’ont pas de compte retraite, contre 8 % chez les personnes aisées. Et plus de la moitié des personnes avec un diplôme d’études secondaires ou moins n’ont pas de comptes retraite contre 20 % chez les personnes ayant un diplôme du troisième cycle.
La grande majorité des personnes aisées (96 %) pensent qu’elles auront une épargne-retraite suffisante pour leur retraite, contre 33 % chez les personnes à faible revenu.
« Dans une société capitaliste, un certain niveau d’inégalité est inhérent, affirme Andrew Schrage. La question est la suivante : que peut-on faire pour accroître l’accès aux outils financiers pour tous les Américains, indépendamment de leur éducation ou de leur revenu ? C’est une question qui nécessite un véritable travail et une politique musclée – en attendant, une éducation financière de qualité et facilement accessible est une clé pour combler le fossé. Grâce à une meilleure éducation financière, les Américains peuvent prendre des décisions judicieuses et être de bons gestionnaires de leur argent. »