Près de la moitié des Québécois (48%) croient qu’ils seront davantage victimes de fraudes financières à l’avenir, selon un sondage sur les habitudes et préférences des Québécois en matière de finances personnelles effectué pour la Chambre de la sécurité financière (CSF).
En outre, près d’une personne interrogée sur trois (32 %) estime que le rythme actuel des fraudes ne ralentira pas.
La sécurité des données personnelles en matière financière représente une autre source de préoccupation pour la majorité (81%) du millier de Québécois interrogé par Léger dans le cadre du sondage réalisé en avril 2021.
Ces préoccupations se font plus criantes alors que les technologies prennent une place grandissante dans les habitudes financières des utilisateurs.
Croissance des technologies
Près de 70 % des personnes interrogées dans le cadre du sondage déclarent ainsi aimer utiliser les nouvelles technologies pour gérer leurs finances.
Cette popularité des technologies financières se traduit dans la relation avec le conseiller, alors que le quart des répondants affirme préférer utiliser des outils technologiques de manière autonome plutôt que de faire affaire avec un conseiller.
Cette tendance ira en s’accentuant. En effet, un tiers des répondants (31%) croient qu’ils feront affaire avec un robot financier plutôt qu’avec un conseiller au cours des cinq prochaines années.
Des outils pour le futur
Les technologies financières sont amenées à se développer pour combler les besoins des utilisateurs. Plus de la moitié (55 %) des participants au sondage pensent ainsi qu’ils auront accès à de meilleures technologies financières à l’avenir pour gérer leurs finances.
Parmi les technologies qui ont leur faveur, les calculateurs d’épargne (69%), de budget (66%) et de retraite (62%) arrivent dans le peloton de tête. Les clients souhaitent également disposer d’un outil d’évaluation de la situation financière (67%) et avoir accès à un portail regroupant toutes leurs informations financières (63) à un seul endroit.
Ils manifestent moins d’intérêt pour les outils d’aide à la décision financière utilisant l’intelligence artificielle et les robots qui prodiguent des conseils financiers.
L’humain plutôt que les machines
Malgré la place grandissante des technologies dans les habitudes financières des Québécois, ces derniers continuent à privilégier l’interaction avec un conseiller humain (71%) aux échanges avec un robot conseiller (19%).
Ils attendent cependant du conseiller qu’il soit à jour à ce niveau. Les compétences technologiques figurent ainsi parmi les quatre compétences principales recherchées par les clients chez le conseiller, après l’écoute, la personnalisation et l’approche globale.
Or, seulement un peu plus de la moitié des clients (55 %) considèrent que leur conseiller les aide à avoir accès à de meilleures technologies.
Il y a donc des opportunités pour les conseillers de rehausser leur niveau de connaissances à cet égard afin de mieux répondre aux attentes de la clientèle.