Les conditions budgétaires américaines demeurant plus expansionnistes que prévu, la capacité de la Réserve fédérale américaine (Fed) à réduire les taux d’intérêt pourrait être plus limitée que prévu, affirme la Financière Banque Nationale (FBN).
Dans une note de recherche, les économistes de la banque observent qu’en avril, le FMI prévoyait une amélioration significative du solde budgétaire américain pour 2024, ce qui aurait freiné la croissance économique.
Cependant, les dernières données du FMI révèlent que cela n’a pas été le cas.
« Alors qu’une certaine consolidation aurait été logique après une période de pandémie caractérisée par d’énormes déficits, les prévisions du FMI se sont avérées très éloignées de la réalité », observent les experts de la FBN.
Au lieu de freiner la croissance, les dépenses publiques y ont contribué modestement, continuent-ils.
« Ce manque de discipline budgétaire est certainement l’une des principales raisons qui expliquent pourquoi la croissance américaine s’est maintenue jusqu’à présent et pourquoi l’inflation reste légèrement supérieure à l’objectif de la banque centrale. Mais cela commence également à soulever des questions quant à la capacité de la Fed à réduire les taux d’intérêt autant que les investisseurs le prévoyaient il y a quelques mois », mentionnent les experts de la FBN.
Ces inquiétudes sont également alimentées par les promesses électorales des deux principaux candidats à l’élection présidentielle américaine, qui envisagent tous deux une politique budgétaire expansionniste.
« Il reste à voir s’il y aura un écart significatif entre les propositions des candidats et ce qu’ils seront en mesure de faire adopter par le Congrès une fois élus, mais le risque de voir la politique monétaire américaine diverger de celle des autres économies avancées s’est certainement accru récemment », conclut le rapport.