Le gouvernement versera un montant ponctuel de 500 $ à 6,4 millions de Québécois dont le revenu ne dépasse pas les 100 000 $, afin d’atténuer l’impact de la forte inflation. Cette mesure coûtera 3,2 milliards de dollars (G$) à l’État. Le montant sera versé automatiquement par Revenu Québec aux contribuables qui auront produit leur déclaration de revenus pour l’année 2021.
Le déficit pour l’année financière 2022-2023 devrait s’établir à 6,5 G$, soit 2 G$ de moins que ce qui était prévu dans le budget de mars 2021. Le retour à l’équilibre budgétaire est toujours prévu pour 2027-2028. Si l’on exclut la contribution au Fonds des générations, l’équilibre budgétaire serait atteint dès 2023-2024.
Le ministre des Finances prévoit une enveloppe de 5,2 G$ sur cinq ans pour le rétablissement du système de santé. Les détails de ce plan de « refondation » du système devraient être annoncés prochainement par le ministre de la Santé, Christian Dubé.
Le gouvernement évalue à 18,3 G$ l’impact financier total des mesures mises en place dans le réseau de la santé pour faire face à la pandémie. Cet impact est calculé sur une période de cinq ans, allant jusqu’à 2024-2025. Pour les seules années financières 2020-2021 et 2021-2022, l’impact financier atteint 7,6 G$ et 7,2 G$ respectivement.
La croissance des dépenses en santé et services sociaux atteindra 6,3 % en 2022-2023, puis 4,5 % en 2023-2024 et 2024-2025. En éducation, l’augmentation prévue des dépenses devrait atteindre 5,4 % en 2022-2023, 4,0 % en 2023-2024 et 3,0 % en 2024-2025.
Afin de favoriser l’accès au logement dans un contexte de hausse du coût des loyers et faibles taux d’inoccupation, Québec consacre 634 M$ sur six ans pour accroître l’offre de logements sociaux. Ces investissements permettront notamment de compléter la livraison de 3500 logements dans le cadre du programme AccèsLogis, en plus de construire 1000 unités supplémentaires dans le cadre du Programme d’habitation abordable Québec.
Le gouvernement prévoit une croissance de l’économie québécoise de 2,7 % en 2022 et 2,0 % en 2023. En 2021, le PIB avait bondi de 6,3 %, après un fort recul de 5,5 % en 2020.
Le poids de la dette brute par rapport au PIB s’établira à 43,1 % en 2022 et le gouvernement prévoit l’abaisser à 41,9 % en 2026. En guise de comparaison, ce poids atteignait 52,5 % en 2016 et 46,8 % en 2021.
Si l’on tient compte de la dette nette (soit l’ensemble des passifs du gouvernement, desquels sont retranchés les actifs financiers), celle du Québec par rapport au PIB se situe à 39,8 %, soit davantage que la moyenne des provinces canadiennes, qui est de 33 %. La Colombie-Britannique affiche le meilleur bilan à ce chapitre, à 16,6 %, et Terre-Neuve-et-Labrador vient au dernier rang, à 43,5 % (l’Ontario est à 40,8 %, le Nouveau-Brunswick à 32,5 %).