Le sondage réalisé auprès des propriétaires constate que les propriétaires bailleurs gagnent une somme moyenne de 2 189 $ par mois alors que le montant moyen de leurs frais mensuels s’élève à 1 461 $. En outre, les propriétaires qui louent un espace de leur maison réduisent leurs frais de logement, pour un pourcentage pouvant atteindre jusqu’à 70 %.
Attiré par ce gain, plus du quart des propriétaires (26 %) possède déjà un immeuble locatif ou a l’intention d’en acheter un.
Les chiffres du sondage montrent également que les propriétaires d’immeuble locatif ou qui ont l’intention d’en acheter un sont majoritairement des jeunes puisque les personnes âgées de 18 à 34 ans représentent 47 % des bailleurs, 29 % d’entre eux sont âgés de 35 à 54 ans et 12 % ont 55 ans et plus.
« Le coût élevé du logement et la volonté grandissante de se prévaloir de sources de revenus supplémentaires, font de la location d’un local un choix populaire, particulièrement chez les jeunes Canadiens », a commenté Jamie Golombek, directeur gestionnaire, Planification fiscale et successorale, Planification financière et conseils CIBC.
Plus de la moitié des répondants âgés de 18 à 34 ans (54 %) affirme qu’ils choisiraient une propriété qui comprend une source de revenus de location s’ils achetaient une maison aujourd’hui.
De plus, dans les propriétaires bailleurs actuels, plus du tiers d’entre eux (31 %) louent une partie de leur résidence principale pour des séjours à court terme (22 %) ou à long terme (9 %).
Cependant, le sondage conclut que même si la majorité des propriétaires (80 %) affirment que la location d’une partie de leur habitation serait intéressante financièrement, ils refusent de le faire pour préserver leur vie privée. De plus, 30 % des propriétaires bailleurs affirment être préoccupés par les coûts de réparations ou les frais d’entretien imprévus que la location pourrait impliquer.
Malgré cela, plus de la moitié des propriétaires bailleurs (52 %) estime que les bénéfices justifient le sacrifice. Ces personnes louent soit pour générer des revenus de location immédiat (22 %) ou à la retraite (28 %), seuls 14 % d’entre eux affirment que la raison principale de cet investissement est d’avoir un logement pour leurs enfants.
Gare aux impôts
La majorité des propriétaires bailleurs (74 %) estime que même avec un flux de trésorerie négatif, les avantages sur le plan des déductions fiscales expliquent à eux seuls l’investissement. Jamie Golombek rappelle cependant que si les dépenses étaient supérieures aux revenus sur une base permanente, il serait difficile de réclamer des déductions fiscales.
« Être propriétaire bailleur peut être attrayant sur le plan financier, mais ce n’est pas de l’argent facilement gagné et les propriétaires bailleurs en devenir sous-estiment souvent les impôts qu’ils devront payer sur le revenu de location et pourraient surestimer le montant des déductions qu’ils pourront réclamer », précise Jamie Golombek. « Il est important de bien connaître les frais qui serviront à abaisser votre facture fiscale globale et ceux qui ne peuvent être utilisés à cet usage. »
Si les propriétaires bailleurs qui détiennent un immeuble locatif séparé de leur habitation peuvent déduire à la fois les dépenses en immobilisation (rénovations, commissions immobilières) que les dépenses courantes (assurance, intérêt), ceux qui partagent leur résidence principale avec un locataire ne peuvent déduire que la partie des dépenses qui sont liées spécifiquement à la partie louée.
Quelques astuces
La Banque CIBC donne cinq astuces aux Canadiens qui désirent devenir propriétaires bailleurs.
- Définissez vos attentes en matière de revenus.
- Investissez dans l’emplacement et la qualité de l’espace pour attirer de futurs bons locataires.
- Informez-vous de vos obligations juridiques en tant que propriétaire bailleur.
- Soyez prêt à y consacrer du temps et de l’énergie.
- Soyez organisé et tenez des registres de toutes vos dépenses de location