L’offre de propriétés sur le marché immobilier continue d’être « historiquement basse », selon la plus récente étude sur le prix des maisons de Royal LePage, mais les choses pourraient changer au printemps.
Le recul des ventes au dernier trimestre de 2023 est une conséquence directe de l’inflation et de la hausse des taux hypothécaires en 2023, selon Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général, Royal LePage, région du Québec.
L’étude montre également que le marché immobilier du Grand Montréal a terminé l’année 2023 avec des prix des propriétés supérieurs à ceux de la fin de 2022, malgré un ralentissement de l’activité sur le marché immobilier.
Pour les marchés régionaux en dehors de la région métropolitaine de Montréal, les prix des propriétés ont tous légèrement augmenté d’un trimestre à l’autre, à l’exception de la ville de Sherbrooke. Les marchés de Québec et de Trois-Rivières sont par ailleurs les seuls à n’avoir connu aucune baisse trimestrielle du prix des propriétés au cours de l’année 2023.
Dans le Grand Montréal le prix d’une propriété est demeuré 4,1 % supérieur par rapport à la même période en 2022. Par exemple, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a atteint 629 700$ au dernier trimestre de 2023, soit une hausse de 4,7 % par rapport à la même période en 2022.
Pour les copropriétés, le prix médian est demeuré stable au quatrième trimestre de 2023, s’élevant à 450 200$, soit une augmentation de 1,1% comparé à la même période en 2022.
Dominic St-Pierre a indiqué dans un communiqué que malgré la situation sur le marché immobilier, il y a une augmentation des demandes de visites de propriétés, ce qui témoigne selon lui « d’un regain d’optimisme des acheteurs envers le marché immobilier, tandis qu’une baisse des taux d’intérêt semble de plus en plus à leur portée pour 2024. »
L’inflation a atteint 3,1 % au Canada et s’élevait à 3,6 % au Québec en novembre dernier. L’inflation avait atteint un taux de 8,1 % en juin 2022.
Avec cette tendance, les observateurs s’attendent à ce que la Banque du Canada commence à diminuer son taux de financement en 2024, advenant que les données de l’Indice des prix à la consommation (IPC) continuent de suivre la baisse actuelle.
Dominic St-Pierre s’attend à un début d’année au ralenti en termes de transactions immobilières. Il pense que la baisse anticipée des coûts d’emprunt favorisera une forte reprise de l’activité vers la fin du printemps.
« Même si les consommateurs se sont adaptés à la nouvelle réalité de taux hypothécaires plus élevés, il s’agit du principal facteur qui retient présentement une escalade du prix des propriétés, compte tenu de l’offre de logements qui demeure extrêmement faible. Nous nous attendons à ce que la demande refoulée se manifeste rapidement sur le marché du logement, dès que la banque centrale annoncera un changement de cap dans sa politique monétaire », a déclaré Dominic St-Pierre.
Il ajoute que le ralentissement de plusieurs chantiers résidentiels en 2023 en raison des coûts élevés de financement des constructions a aggravé la pénurie de logements.
Il s’attend à ce que le rattrapage sur les chantiers soit long devant la demande croissante de nouveaux logements, notamment les premiers acheteurs en quête d’une copropriété. Les personnes âgées sont également de plus en plus nombreuses à vouloir un espace de vie plus petit pour faciliter l’entretien de leur logement, a souligné Dominic St-Pierre.
Sur le marché de la revente, certains « acheteurs expérimentés » qui avaient le loisir d’attendre des conditions plus favorables sur le marché seront de nouveau à la recherche de propriétés à acquérir. Ainsi, selon l’étude de Royal LePage, tous les types de logements risquent de voir leur valeur croître de façon modérée en 2024.