Ces enjeux, s’ils sont source de défis et de perturbations, peuvent également apporter leur lot de nouvelles occasions d’affaires, souligne le document.
Nouvelles technologies
La transformation numérique se poursuit au sein de l’industrie. Si elle permet des améliorations des processus internes et une expérience client bonifiée, l’acquisition de nouvelles technologies entraîne aussi de nouveaux risques notamment parce que les institutions financières ont de plus en plus recours aux entreprises de services (fintechs) qui exploitent les données dans un secteur de niche.
Risque de dépendance envers les fournisseurs, risques opérationnels, plus grande vulnérabilité face aux cyberattaques font partie des préoccupations de l’AMF qui a mis en place un laboratoire fintech au cours des dernières années. Les constats issus des travaux de surveillance permettent ainsi de mettre en place un encadrement adéquat favorisant le développement ordonné de l’industrie et la protection des consommateurs.
Endettement des ménages
L’endettement élevé des ménages est un autre sujet de préoccupation pour l’AMF. La faiblesse des taux d’intérêt et l’accroissement de la valeur des propriétés résidentielles ont facilité l’accès à l’emprunt au cours des dernières années. Résultat : en 2018, le taux d’endettement des ménages canadiens a atteint 174 % du revenu disponible.
Cela a fait en sorte que les récentes augmentations du taux directeur ont eu des impacts sur la charge financière des consommateurs.
Les ménages québécois s’en tirent toutefois mieux avec un ratio d’endettement qui s’est stabilisé et a même légèrement fléchi depuis deux ans. La croissance moins élevée du prix des propriétés a contribué à la situation.
Enjeux environnementaux
L’année 2018 a été la quatrième plus coûteuse de l’histoire en matière de catastrophes naturelles pour les assureurs canadiens, avec plus de 2 G$ de dommages, précise le rapport.
La catastrophe la plus importante s’est produite en mai 2018 alors que le sud de l’Ontario et la région de Gatineau ont été frappés par des vents violents qui ont causé plus de 635 M$ en dommages assurés.
Selon la tendance observée ces dernières années, les assureurs seront confrontés à une augmentation encore plus prononcée de ce type de catastrophe.
L’abondance de précipitations au cours du dernier hiver, les dommages causés par l’eau lors des inondations du printemps sont d’autres perturbations météorologiques qui contribuent à multiplier le nombre de réclamations auprès des assureurs.
Portrait statistique
Le rapport fournit également des statistiques sur les secteurs des coopératives de services financiers, des sociétés de fiducie, des sociétés d’épargne et des assureurs de personnes et de dommages, incluant les assureurs automobiles.