Inflation en progression
Au Canada en 2014, le taux d’inflation devrait passer de 1,4 % à 1,7 % d’ici la fin de l’année. Ce sera toutefois insuffisant, selon André Pinsonnault, pour inciter la Banque du Canada à « desserrer encore plus la vis en 2014 ».
En effet, selon les dernières prévisions de Paul-André Pinsonnault, économiste chez Banque Nationale Marchés financiers, le rendement du marché obligataire canadien se situera à un « minuscule » 0,02 % en 2014, comparativement à 1,19 % en 2013.
Employé par Paul-André Pinsonnault dans l’édition de février du Mensuel obligataire de la Banque Nationale, le mot « minuscule » n’est pas exagéré considérant que les obligations des sociétés devraient afficher des gains de 1,24 % en 2014, comparativement à des rendements négatifs de -0,12 % pour l’ensemble des obligations provinciales, et de -0,84 % pour l’ensemble des obligations fédérales.
L’économiste de la Banque Nationale s’attend à ce que les obligations du Canada de 10 ans atteignent 3,30 % d’ici la fin de l’année et celles de 2 ans, 1, 74%, en hausses respectives de 54 et 60 points centésimaux. « Cela sera bien différent de la hausse de 96 points des obligations de 10 ans en 2013 », souligne M. Pinsonnault.
Chez nos voisins du Sud, le taux des obligations du Trésor américain de 10 ans devrait terminer l’année aux alentours de 3,5 %.
D’après l’économiste, la dépréciation du dollar canadien fera le travail à la place de la Banque. Il estime que la chute de 9,5 % du taux de change effectif depuis janvier 2013 équivaut à une réduction du taux directeur de 50 à 75 points de base et engendre une hausse d’au moins 0,4 % du PIB en stimulant les exportations aux États-Unis.
Grâce à cette dépréciation, les revenus du gouvernement du Québec devraient ainsi s’accroître de 200 M$ d’ici la fin de l’année.
Ce n’est peut-être pas le Pérou, mais c’est tout de même mieux que le contraire qui obligerait d’avoir à couper dans les garderies, la voirie ou les soins de santé.
Photo : Bloomberg