Le bas de laine des Québécois ne veut pas augmenter le poids qu’occupent les obligations plus risquées afin d’aller chercher un plus grand rendement. « Ce serait une recette pour un désastre », croit Roland Lescure.
Le portefeuille de revenu fixe de la Caisse est réparti entre quatre actifs : les obligations fédérales, les obligations provinciales, la dette d’entreprise et l’immobilier.
Pour les dettes de société, la Caisse tente tout de même d’accroître son rendement avec une démarche « à contre-courant », comme les investisseurs qui cherchent des actions mal-aimées à bon prix. « En investissant dans la dette des sociétés qui suscitent l’inquiétude des marchés, mais dont les activités sont solides, on peut aller chercher un écart de rendement », répond-il.
Mardi, la Caisse a dévoilé des changements à sa stratégie d’investissement. Elle a lancé un nouveau portefeuille « Action qualité », qui mise à long terme sur les grandes sociétés dont les activités sont moins volatiles aux aléas des marchés. Ce portefeuille devrait représenter 10 % de son actif sous gestion d’ici la fin 2014. Elle fera aussi passer sa pondération dans les marchés privés (non coté en Bourse) de 25 % à 30 %.
La perspective de faible rendement dans le marché obligataire force la Caisse à trouver des solutions de rechange du côté des actions. Avec un regain d’intérêt pour une philosophie de valeur à long terme, elle adopte une démarche « à mi-chemin » entre la sécurité du capital qu’offrent les obligations et la possibilité d’obtenir des rendements plus élevés en suivant les indices marchés boursiers, explique Roland Lescure.