Au quatrième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a avancé de 0,8%, selon les données publiées par Statistique Canada. Les économistes anticipaient une stagnation.

Ces chiffres concluent une année en dents de scie pour l’économie canadienne. La première moitié de l’année a été marquée par une récession. Le rebond a été vigoureux à 2,4% au troisième trimestre, mais la locomotive manque déjà de souffle.

En 2015, l’économie a progressé à un rythme de 1,2%. C’est deux fois moins vite qu’en 2014. «Ce ne sont pas de bons résultats, mais, en comparaison avec les attentes si faibles, l’économie canadienne nous présente une agréable surprise», résume Avery Shenfeld, économiste en chef de la Banque CIBC.

Malgré la bonne surprise, l’économie «n’est visiblement pas en super bonne santé», juge Benoit P. Durocher, économiste principal du Mouvement Desjardins. Il constate que la demande intérieure perd du terrain, notamment en raison des difficultés du secteur énergétique. « De plus, l’amélioration du solde commercial survenue à l’automne s’est faite pour la mauvaise raison, soit une nette diminution des importations, ce qui constitue un autre symptôme de la faiblesse de la demande intérieure », poursuit M. Durocher.

Paul Ferley, économiste en chef adjoint de la Banque RBC, est plus optimiste pour la suite des choses. Il constate que les entreprises ont écoulé leurs stocks, ce qui a contribué à un ralentissement de l’activité économique. «Avec l’augmentation des dépenses intérieures (à l’exception des investissements des entreprises), nous croyons que les stocks vont augmenter modestement en 2016 », poursuit l’économiste. Il voit aussi l’horizon s’améliorer pour les exportations.