Selon un récent sondage RBC Assurances, un manque de connaissances des notions fondamentales de la planification successorale en est l’une des causes principales.

Face à l’inflation et à la volatilité des marchés qui nuisent au pouvoir d’achat et à l’épargne, une grande majorité de Canadiens souhaitent maximiser l’héritage qu’ils laisseront à leurs proches, en évitant les frais de succession inutiles (87 %) ou en réduisant les frais de règlement (86 %), révèle le sondage RBC Assurances.

Or, d’après les données recueillies, les Canadiens négligent de planifier et d’établir des priorités lors de la préparation de leur succession, ce qui compromet la valeur de l’héritage et entraîne également des difficultés potentielles pour les bénéficiaires.

Ceux-ci pourraient, entre autres, devoir payer de leur poche pour les arrangements funéraires, les versements hypothécaires, les factures de services publics et les honoraires d’avocat.

Penser à l’après

De nombreux répondants au sondage ne savent pas exactement ce qu’il adviendra de leur argent après leur décès, ce qui témoigne d’un manque de connaissances relativement aux testaments et à la planification successorale.

En effet, 61 % ne se croient pas bien informés au sujet du processus d’homologation ou n’en ont jamais entendu parler. De plus, 62 % ne savent pas qu’avoir un testament n’empêche pas la succession d’être imposée après le décès. Enfin, 57 % ignorent que les droits de succession peuvent être réduits grâce aux prestations des polices d’assurance, qui permettent d’éviter l’homologation.

Ce manque d’information fait en sorte qu’il est plus difficile de préparer sa succession de façon avantageuse, notamment grâce à des produits et services financiers.

Par exemple, seulement 25 % des répondants disent connaître les fonds distincts. Cette solution de placement peut contribuer à maximiser un héritage et à réduire les frais de succession, puisque les fonds, directement versés au bénéficiaire désigné, permettent d’éviter l’homologation.

Parler à ses proches et à des conseillers

À cela s’ajoute le fait que les Canadiens ne parlent pas de ce qu’ils veulent qu’il advienne de leurs biens à la fin de leur vie.

Alors qu’il est important de faire part à ses proches de son plan successoral, 42 % des répondants de 55 ans et plus affirment ne pas parler ouvertement de leurs souhaits à long terme et de la façon dont ils veulent que leur plan successoral soit exécuté.

En fait, 38 % des 55 ans et plus déclarent que leurs affaires financières sont personnelles et qu’ils ne se sentent pas à l’aise d’en discuter avec leurs proches. En outre, 21 % des répondants indiquent que parler avec leur famille à ce sujet entraînera des conflits.

Par ailleurs, 34 % des personnes interrogées affirment que leur conjoint ou partenaire n’est pas informé du contenu de leur plan successoral, et 51 % déclarent que leur planificateur financier ne le connaît pas non plus, en dépit des connaissances et des conseils qu’il pourrait leur prodiguer.

Pourtant, selon le sondage, le fait de discuter ouvertement de la manière dont on souhaite préserver, gérer et distribuer ses actifs comporte un effet positif sur les sentiments et la confiance à l’égard de la retraite et de l’héritage qui sera laissé.

Parmi les répondants qui discutent ouvertement de leur succession, 60 % estiment en effet que la sécurité financière de leurs proches sera assurée (39 % ne le croient pas) et 53 % ont confiance dans leur capacité à transmettre un héritage (29 % n’ont pas cette confiance).

Ces résultats sont tirés d’un sondage Ipsos réalisé en ligne du 21 au 24 mars 2023 pour RBC Assurances, auprès de 1 501 Canadiens de 18 ans et plus, y compris un échantillon renforcé de personnes de 55 ans et plus.