Investir suppose une série d’étapes qui vont de la création de thèmes d’investissement et l’étude préliminaire de titres à leur achat et, ultimement à leur vente. Pour soutenir les décisions tout au long de ce parcours, Richardson met de l’avant un processus d’abord et avant tout simple, en trois étapes. L’étude nous rappelle les cinq degrés d’intelligence selon Einstein : avisé, intelligent, brillant, génial, simple.

La première étape consiste en un pré-mortem, c’est-à-dire l’exercice dès le départ d’imaginer une foule de raisons pourquoi le choix d’un titre, d’un fonds ou d’une stratégie pourrait faillir. Cet exercice « aide à réduire l’impact des biais cognitifs de confirmation et de confiance excessive, deux des principales erreurs comportementales qui guettent l’investisseur », affirme l’étude.

La deuxième étape documente les décisions prises, en accompagnant celles-ci d’une liste de choses à faire. Les choses à faire assurent qu’on reproduit l’ensemble des étapes à effectuer de façon fidèle – quitte à changer un aspect ou un autre si ça s’impose. La documentation s’assure d’enregistrer les raisons qui sous-tendent une décision pour éventuellement comprendre les bons et les mauvais choix. Cette documentation agit comme une machine à remonter le temps pour revoir et soupeser les réflexions qui ont mené à notre décision.

Pas de bouc émissaire!, commande la troisième étape. Quand les choses vont mal, inutile de chercher qui blâmer, qu’il s’agisse d’un membre de l’équipe ou d’un gestionnaire de portefeuille. Les erreurs sont les occasions d’apprendre par excellence et les gaspiller en cherchant des excuses et des blâmes est la meilleure façon de ne pas améliorer son processus de décision.