Ce montant, qui figure dans le Rapport mensuel des opérations financières pour la période d’avril à juin, dévoilé vendredi en fin d’après-midi, tient compte d’un versement de 589 M$ au Fonds des générations, un outil visant à réduire la dette de la province. Le manque à gagner est de 4,3 G$ en excluant cette somme.
À la même période l’an dernier, un surplus de 824 M$, après versement au Fonds des générations, avait été dégagé. La crise sanitaire provoquée par la propagation du nouveau coronavirus est venue tout chambouler. Ainsi, au premier trimestre, Québec a vu ses revenus consolidés fléchir à 25,4 G$, en baisse de 11 % par rapport à il y a un an.
Toutes les catégories figurant dans le tableau des revenus autonomes, les recettes qui ne sont pas générées par les entreprises du gouvernement, ont affiché des baisses. Les reculs les plus importants ont été observés du côté de l’impôt des sociétés (-33,7).
Les revenus des sociétés d’État ont plongé d’environ 60 % pour s’établir à 372 M$ étant donné que la pandémie a provoqué de nombreuses fermetures temporaires de casinos, salons de jeux et de points de vente exploités par Loto-Québec. La baisse de la consommation d’énergie dans la province et le recul des prix à l’exportation figurent parmi les éléments ayant affecté Hydro-Québec.
À l’inverse, les dépenses de portefeuille ont bondi de 11 %, à 27,8 G$, stimulées essentiellement par un bond de 21,3 % du côté de la santé et des services sociaux, qui ont été fortement sollicités dans le contexte de la pandémie.
Québec a toutefois vu les transferts fédéraux grimper de 15,6 %, à 6,8 G$, entre autres grâce aux sommes liées à la santé.
Pour l’exercice en cours, le gouvernement Legault table sur un déficit de 14,9 G$, qui tient compte sur une provision de 4 G$ visant à faire face aux besoins provoqués par une deuxième vague du nombre d’infections à la COVID-19. Québec se tournera vers la réserve de stabilisation pour équilibrer le budget.