Le nouveau confinement au Québec devrait avoir un impact pouvant aller jusqu’à 2 milliards de dollars (G$) sur les finances publiques, selon le ministre des Finances Eric Girard, qui garde toutefois le cap sur sa cible de déficit.
Ainsi, le manque à gagner pour l’exercice en cours devrait être de 15 G$, comme il était indiqué dans sa mise à jour automnale, a-t-il affirmé, vendredi, dans le cadre de sa participation au septième Bilan de la fiscalité au Québec de l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke.
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Cela tient compte d’une provision de 4 G$ pour faire face aux imprévus. Eric Girard a expliqué qu’elle devrait être suffisante pour absorber les effets des nouvelles restrictions, qui s’accompagneront également d’un couvre-feu à compter de samedi. À son avis, l’impact devrait osciller entre 1 G$ et 2 G$.
Interrogé, le ministre des Finances a expliqué que contrairement au printemps dernier, des programmes d’aide étaient déjà en place et plusieurs entreprises avaient déjà intégré le télétravail à leurs activités.
Il a ajouté que les secteurs manufacturier et de la construction pourront poursuivre leurs activités, même s’il faudra s’en tenir à l’essentiel.
La prévision d’un déficit de 15 G$ pour l’exercice qui doit se terminer à la fin mars tient compte d’un versement de 2,7 G$ au Fonds des générations, un outil visant à réduire l’endettement de la province.
En plus des commerces non essentiels qui devront demeurer fermés, les mesures qui doivent entrer en vigueur samedi obligeront les épiceries et les dépanneurs à fermer leurs portes plus tôt afin de permettre à leurs employés de respecter le couvre-feu.