Dans un premier temps, l’âge donnant droit au crédit d’impôt en raison de l’âge passera de 65 ans à 70 ans. Pour 2015, l’âge demeure 65 ans. En 2016, il sera offert à partir de 66 ans et montera d’une année jusqu’à 70 ans en 2020. Cette augmentation graduelle fera en sorte que les personnes qui ont droit au crédit actuellement ne le perdront pas.
Un cadeau pour les travailleurs aînés
En même temps, le crédit d’impôt pour travailleurs d’expérience sera bonifié à partir de 2016. L’admissibilité à ce crédit passera également de 65 ans à 64 ans en 2016 et à 63 ans en 2017. Le remboursement d’impôt maximal montera ainsi de 602$ à 1 504 $ en 2018, selon l’âge et les modalités du crédit.
Encourager l’emploi
La bonification du crédit pour travailleurs d’expérience coûtera 83 M$ au Trésor public en 2019-2020. Québec ira chercher une bonne part de cette somme en repoussant l’âge du crédit d’impôt en raison de l’âge, soit 77 M$.
En donnant d’une main aux travailleurs de plus de 63 ans ce qu’on prend aux mains des retraités de plus de 65 ans, le gouvernement Couillard veut inciter les Québécois à rester plus longtemps sur le marché du travail.
Les Québécois quittent le marché du travail plus tôt que les Canadiens. Le taux d’emploi au Québec était de 19% en 2014 pour les résidents âgés d’entre 65 ans et 69 ans, selon les données de Statistique Canada. Ce taux est de 24,8% dans le reste du pays. Avec ces changements à la fiscalité, le Ministère des Finances espère ajouter 17 000 emplois supplémentaires à l’économie dans cette tranche d’âge.
Si la décision peut inciter des contribuables en santé à participer plus longtemps aux marchés du travail, tous n’ont pas nécessairement ce choix, s’inquiète Simon Tremblay-Pépin, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économique IRIS. «Le gouvernement finance son aide aux travailleurs en prenant un crédit à ceux qui ne travaillent pas », déplore le chercheur d’un groupe de recherche associé à la gauche. « Or, ce ne sont pas tous les gens de cet âge qui ont la capacité physique de travailler. »
Dans le même esprit visant à accroître l’activité sur le marché de l’emploi, le gouvernement faciliter l’intégration des immigrants au marché du travail. Québec déploiera 22,5 M$ sur trois ans pour soutenir divers programmes destinés aux immigrants.