Gestion de patrimoine TD et BMO Nesbitt Burns ont toutes deux bonifié certains avantages sociaux récemment.
Chez TD, le seuil à partir duquel l’employeur cesse de majorer les cotisations au régime de retraite des employés a été augmenté. « Avant, il était plafonné à 100 000 $, maintenant, il est plafonné à 150 000 $. Pour leur retraite, les conseillers se sont retrouvés à avoir un impact important. Les gens chez nous l’ont vu comme une grande victoire, puisque c’était demandé depuis plusieurs années », explique Stéphan Bourbonnais, premier vice-président et directeur régional Est du Canada, Services privés, Gestion de patrimoine TD.
Par ailleurs, BMO Nesbitt Burns a aussi augmenté sa contribution au régime de retraite à cotisation déterminée, indique Sylvain Brisebois, premier vice-président et directeur général et directeur régional à la société: «La firme a augmenté le maximum de contribution. On a rajouté un dépôt volontaire pour les employés pour ceux qui voulaient s’en accaparer, que la firme va matcher.»
Il note aussi des changements au programme d’assurance collective qui offre plus de souplesse : «On est passé d’un régime d’assurance standardisé, à un régime qui permet d’allouer des « crédits de bénéfice » vers les avantages qui sont plus importants pour eux. Ça a permis au conseiller de surpondérer ou de sous-pondérer certains avantages.»
Avantages méconnus
Par ailleurs, certains courtiers offrent des avantages qui restent parfois encore méconnus, comme le constate Charles Martel, premier vice-président et directeur de succursale chez CIBC Wood Gundy.
Par exemple, les conseillers en placement de la CIBC Wood Gundy peuvent emprunter jusqu’à 200 000 $ dans le but d’acheter des actions de la Banque CIBC. «C’est un bel incitatif, dit Charles Martel. Quand le rendement en dividende de la CIBC est à 4,75 % et qu’on me prête à du 2,50 %. Ça ne me coûte rien sur une base de cash-flows. Je rembourse mon prêt à la banque en 15 ans. Dans 15 ans, je vais avoir un portefeuille d’une valeur de peut-être 300 000 ou 400 000 $. C’est un bel incitatif qui existe depuis plusieurs années, mais qui est méconnu.»
Un autre avantage offert aux conseillers du courtier est le programme d’assurance collective en responsabilité professionnelle. Cet avantage, qui n’est pas exclusif à cette firme de courtage, a été critiqué par certains répondants qui jugent que la couverture n’est pas très bonne.
«Moi, je trouve bonne l’assurance responsabilité, dit Charles Martel. Ça a été mis en place pour éviter d’avoir des règlements catastrophiques qui auraient pu pénaliser vraiment le conseiller en placement. Avant, le conseiller en placement assumait à 100 % la responsabilité de payer le règlement. Souvent, la firme en prenait une partie, mais c’était à sa propre discrétion. Aujourd’hui, on a établi un programme. On collecte des primes, il y a une franchise si jamais il y a une réclamation. Au-delà de la franchise, la firme paie jusqu’à concurrence d’un certain montant. On s’autoassure à l’interne. On ne voulait pas qu’un assureur externe fasse des profits sur notre dos.»
Il convient qu’un conseiller qui fait un travail irréprochable s’en tirerait à meilleur compte sans assurance.