En dévoilant ces résultats, lundi, le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia, a de nouveau averti SNC-Lavalin, dont l’institution est le plus important actionnaire, de se mettre en mode urgence pour raffermir la qualité de l’exécution à tous les niveaux du géant de l’ingénierie.
Michael Sabia a répété que la Caisse est et restera un investisseur à long terme dans SNC-Lavalin, qu’elle estime un rouage essentiel de l’ingénierie canadienne, mais ses propos laissaient transparaître une certaine impatience face au rendement de la société montréalaise.
Quant aux résultats, M. Sabia a rappelé que l’orientation qu’il a voulu donner à la Caisse d’avoir ce qu’il appelle un « portefeuille tout terrain » démontre son efficacité. Ainsi, dans une situation où les marchés sont devenus imprévisibles et ponctués de flambées et de chutes irrégulières, l’objectif de bâtir un portefeuille pouvant faire preuve de résilience s’avère, selon lui, une stratégie beaucoup plus fiable.
L’homme d’affaires souligne que les marchés répondent moins depuis plusieurs mois aux réelles conditions économiques qu’aux gestes anticipés ou posés par la Réserve fédérale américaine, de sorte que la stratégie de résilience assure une plus grande stabilité dans la croissance de l’actif, qui a augmenté de 18 milliards de dollars (G$) au cours des six derniers mois pour atteindre 326,7 G$.
Du côté de l’immobilier, la filiale Ivanhoé Cambridge a poursuivi son réalignement, notamment vers l’immobilier logistique, devant le recul encaissé par le secteur des centres commerciaux, sévèrement affectés par le commerce en ligne.
Dans le secteur des infrastructures, la Caisse a notamment acquis 30 % dans Vertical Bridge, une importante entreprise d’infrastructures de télécommunications aux États-Unis, des participations de 45 % dans deux ports chiliens et a acheté un réseau de transport de gaz naturel au Brésil.
Dans ce dernier cas, Michael Sabia a insisté pour rappeler que la Caisse maintient ses objectifs de réduire son empreinte carbone et de réduire ses activités dans le secteur pétrolier, d’augmenter ses activités dans les énergies renouvelables, mais il a précisé que le gaz naturel demeurera une énergie de transition pendant encore un certain temps.