Les parlementaires devaient pourtant voter sur cet accord lors d’une séance extraordinaire samedi au parlement britannique puisque le gouvernement conservateur de Boris Johnson souhaite quitter l’UE d’ici la fin du mois.
Plutôt que de ratifier l’accord négocié par M. Johnson, les députés ont voté à 322 pour le report de ce vote alors que 306 s’y opposaient.
La tournure des événements est un coup dur pour le premier ministre Johnson qui dit maintenir le cap pour aller de l’avant avec le Brexit d’ici le 31 octobre et qu’il n’y aura pas de nouvelles négociations avec l’UE.
Tout indique que le divorce ne sera pas si facile puisque le chef de l’opposition officielle Jeremy Corbyn a dit que l’accord négocié par le gouvernement Johnson met en péril des emplois, les droits des citoyens, les services en santé et l’environnement. Le chef du Parti travailliste a aussi qualifié cet accord « de pire que le précédent » qui a été rejeté à trois reprises par les élus britanniques.
Une porte-parole de la Commission européenne, Mina Andreeva, a affirmé que l’UE prend acte de la décision des élus britanniques, mais n’a pas suggéré d’actions à venir. Dans un gazouillis sur Twitter, l’Union européenne a écrit que c’est au gouvernement du Royaume-Uni d’indiquer aux 27 États membres de l’UE « dès que possible » ce qu’il compte faire.
Pendant ce temps, à l’extérieur du parlement britannique des dizaines de milliers de manifestants ont convergé samedi vers Westminster pour réclamer le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.
Plusieurs des manifestants portaient un béret bleu avec une couronne d’étoiles jaunes symbolisant le drapeau de l’UE.
Des manifestants arboraient notamment des pancartes sur lesquelles ils lançaient un appel à la suspension de la procédure de divorce avec l’UE amorcée après le référendum de 2016.
(The Associated Press)