Alors que l’on commence à parler de retour au bureau, plus des trois quarts des Canadiens (77 %) affirment qu’ils aimeraient que leur employeur soit plus souple et adopte un modèle hybride, révèle un récent sondage mené par KPMG auprès de plus 2000 Canadiens. En fait, 71 % estiment que le modèle hybride devrait devenir le nouveau modèle standard.
« L’effet de nouveauté du travail à distance généralisé depuis des mois s’est estompé, mais les Canadiens souhaitent vraiment avoir la souplesse de rester à la maison ou de se rendre au bureau selon le besoin », constate Doron Melnick, associé et leader national, Gestion des personnes et du changement à KPMG.
Malgré cette envie, la plupart des répondants s’inquiètent de la façon dont les employeurs réagiront à cela. Ainsi 81 % des sondés estiment que leur dirigeant n’est ni préparé ni équipé pour une telle transition et près de la moitié (49 %) pensent que continuer le télétravail, même à temps partiel, pourrait leur nuire.
Ils craignent ainsi de ne plus recevoir de promotion ou de faire l’objet de discrimination. En fait, 46 % des Canadiens sont persuadés que leurs gestionnaires les traiteraient différemment ou les pénaliseraient s’ils ne se présentaient pas au bureau tous les jours
« Il est clair que les Canadiens sont très préoccupés par la façon dont cela sera mis en place. Pour de nombreuses entreprises, il s’agit d’un territoire inconnu. Toutefois, les risques peuvent être gérés au moyen de mesures de soutien, comme la formation, la technologie, les directives et les politiques », déclare Doron Melnick.
Afin que leur employeur soit mieux préparé, 81 % des répondants estiment que celui-ci devrait être formé pour gérer une équipe évoluant en milieu de travail hybride.
Reste quelques inquiétudes
Nombre de Canadiens (63 %) disent vouloir retourner physiquement au bureau. Bien que la pandémie ait prouvé que les employés pouvaient travailler de façon indépendante, ces derniers sont moins satisfaits de leur poste depuis qu’ils travaillent à domicile.
« Ce n’est pas surprenant étant donné que nos recherches antérieures ont montré que la pandémie a une incidence négative sur la santé mentale des Canadiens et que bon nombre d’entre eux se sentent surmenés et épuisés », commente Leigh Harris, associée-conseil en gestion, qui dirige le service de KPMG responsable des questions liées au gouvernement fédéral.
Toutefois, le virus continue d’inquiéter. Les répondants craignent ainsi d’attraper un variant. La grande majorité (72 %) redoute les transports en commun et 59 % ont peur de devoir voyager pour le travail autant dans leur province, qu’au Canada ou à l’étranger.
La plupart des employés (68 %) ont peur de contracter le virus au contact d’un collègue asymptomatique ou qui vient au travail malgré son état.