Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) supervise environ 1400 régimes de retraite privés couvrant 637 000 salariés dans des activités régies par le fédéral, telles que les télécommunications, les institutions financières et les transporteurs aériens.

Quand les régimes posent de «sérieuses préoccupations», ils sont placés sur la liste de surveillance du BSIF.

Selon les informations obtenues par le Globe and Mail, il y avait 125 régimes de retraite sur la liste au début décembre, contre 115 à la fin de mars dernier et 49 à la fin de mars 2011.

Dans un rapport remis au ministre des Finances fédéral Jim Flaherty en 2011, et dont le Globe and Mail a obtenu copie, le BSIF signale que les commanditaires de régimes de retraite et de régime à prestations déterminées avec des taux de cotisation négociés étaient particulièrement vulnérables. Le rapport rappelait qu’Ottawa a dû passer une loi spéciale afin d’accorder à Air Canada et à la Presse Canadienne plus de flexibilité pour éponger le déficit de leurs caisses de retraite.

La semaine dernière, Mercer a publié son plus récent indice de santé des régimes de retraite canadien, lequel signalait une légère amélioration de leur solvabilité.

Cependant, la firme de consultation a indiqué que les facteurs économiques n’avaient essentiellement pas joué de rôle dans cette amélioration. Cela était plutôt attribuable à une augmentation des contributions des employeurs pour financer les déficits.

Selon Mercer, 2012 n’a pas connu le rebond espéré par les commanditaires de régimes de retraite, particulièrement après le résultat dévastateur de 2011.

Ce contexte force un nombre croissant d’entreprises à verser des contributions spéciales. En décembre, Bell Canada, un des plus importants employeurs privés du pays, a annoncé le 12 décembre qu’elle verserait une contribution volontaire de 750 M$ au régime de retraite à prestations déterminées de ses employés afin d’en améliorer sa capitalisation.